Le monde de la technologie et des affaires est en effervescence suite à l’annonce d’un changement majeur à la tête de la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis. Andrew Ferguson, l’un des deux commissaires républicains nommés par le président Joe Biden, deviendra le prochain président de cette agence de régulation clé, succédant ainsi à Lina Khan dont le mandat s’est achevé.

La fin d’une ère sous Lina Khan

Lina Khan, qui présidait la FTC depuis juin 2021, a marqué les esprits par son approche volontariste et ses actions à l’encontre des géants de la tech. Sous sa houlette, l’agence a engagé plusieurs procédures contre les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), suscitant l’inquiétude de nombreux acteurs de la Silicon Valley.

Certains lui ont reproché d’avoir freiné les fusions-acquisitions dans le secteur, arguant que les entreprises hésitaient à se lancer dans des opérations de croissance externe par crainte d’une intervention de la FTC. Lina Khan s’en est défendue lors d’une interview accordée à TechCrunch en juin dernier :

Si vous êtes une startup ou un fondateur qui aspire à une acquisition comme porte de sortie, je pense qu’un monde où vous avez six, sept ou huit acheteurs potentiels est préférable à un monde où vous n’en avez qu’un ou deux.

– Lina Khan, ancienne présidente de la FTC

Andrew Ferguson, un nouveau chapitre pour la FTC

L’arrivée d’Andrew Ferguson à la présidence de la FTC est accueillie avec soulagement par une partie de l’écosystème tech. Ancien assistant parlementaire et greffier de la Cour suprême, il est perçu comme un choix plus favorable à l’innovation et à une approche moins interventionniste.

Le président élu Donald Trump n’a pas manqué de saluer cette nomination sur les réseaux sociaux, qualifiant Andrew Ferguson de futur « président de la FTC le plus America First et pro-innovation de l’histoire de notre pays ». Une déclaration qui laisse entrevoir un changement de cap notable dans la politique de régulation.

Quelles conséquences pour les géants de la tech et les startups ?

Si le style et les priorités d’Andrew Ferguson restent à découvrir, sa nomination suscite de nombreuses interrogations quant à l’avenir des procédures antitrust en cours et à venir. Les GAFAM peuvent-ils espérer un répit ? Les startups bénéficieront-elles d’un cadre plus souple pour leurs projets de fusions-acquisitions ?

Une chose est sûre : le nouveau président de la FTC sera très attendu sur ces sujets brûlants qui façonneront le paysage concurrentiel et l’innovation dans le secteur technologique pour les années à venir. Startups, investisseurs et géants de la Silicon Valley suivront avec attention ses premières décisions et prises de position.

• L’ère Lina Khan à la FTC s’achève, marquée par une approche volontariste face aux géants de la tech
• Andrew Ferguson, commissaire républicain, lui succède avec la promesse d’une FTC plus « pro-innovation »
• Sa nomination soulève de nombreuses questions sur l’avenir de la régulation antitrust et son impact sur l’écosystème tech

Le mandat d’Andrew Ferguson à la tête de la FTC s’annonce donc déterminant, avec en toile de fond les enjeux cruciaux de l’innovation, de la concurrence et de la régulation dans un secteur technologique en perpétuelle mutation. Startups, investisseurs, géants de la tech : tous les regards seront tournés vers ce nouveau chapitre de l’histoire de l’agence.