Ramp s’aventure sur les terres des banques numériques avec son nouveau produit Treasury

La startup américaine Ramp, spécialisée dans les cartes corporate et la gestion des dépenses, étoffe son offre en se lançant sur le marché des comptes d’épargne pour entreprises. Avec Ramp Treasury, la fintech valorisée plus de 7 milliards de dollars compte bien bousculer les acteurs traditionnels de la banque en permettant à ses clients de faire fructifier leur trésorerie.

Ramp Treasury, la nouvelle arme de la licorne pour séduire les entreprises

Créée en 2019, Ramp s’est rapidement imposée comme un acteur majeur de la gestion des dépenses professionnelles, en proposant des cartes corporate et des outils pour simplifier et automatiser le suivi des notes de frais. Forte de ses 30 000 clients et de sa croissance fulgurante, la startup new-yorkaise part maintenant à l’assaut du secteur bancaire avec Ramp Treasury.

Ce nouveau produit doit permettre aux entreprises de stocker leur cash sur un compte rémunéré à hauteur de 2,5% et d’accéder à des fonds monétaires potentiellement plus rentables. L’idée est de fournir une alternative aux comptes courants classiques, qui ne rapportent généralement rien, tout en offrant une grande liquidité pour régler les dépenses courantes. Ramp ne devient pas une banque pour autant et s’appuie sur des partenaires comme Apex et First Internet Bank of Indiana pour opérer ce service.

Nous avons constaté que la grande majorité des comptes liés à Ramp ne rapportaient aucun intérêt à nos clients. Avec Ramp Treasury, nous voulons les aider à gagner de l’argent, pas seulement à en économiser.

– Eric Glyman, CEO et co-fondateur de Ramp

Un marché très concurrentiel dominé par les néobanques

Si le positionnement de Ramp est inédit, la fintech n’est pas la première à s’aventurer sur ce terrain très convoité de la banking-as-a-service pour entreprises. Ses rivaux Brex, Rho ou encore Navan proposent déjà des produits similaires, sans parler des néobanques comme Mercury qui ont fait de la gestion de trésorerie leur cœur de métier.

Pour se démarquer, Ramp mise sur la complémentarité de son offre et sa capacité à répondre à tous les besoins financiers de ses clients au sein d’une plateforme unifiée :

  • Cartes de paiement virtuelles et physiques
  • Gestion des notes de frais et des abonnements
  • Paiements fournisseurs et internationale
  • Et maintenant : comptes rémunérés

Une croissance qui ne faiblit pas malgré un marché difficile

Avec ce nouveau produit, Ramp espère bien doper encore sa croissance et gonfler ses revenus, tirés principalement des commissions d’interchange sur les paiements par carte. La startup, qui n’est pas encore rentable, revendique 300 millions de dollars de revenus annuels récurrents et une progression constante de sa base clients.

Une performance d’autant plus notable que le secteur des fintechs traverse une passe difficile, entre resserrement du crédit et perte de confiance des investisseurs. À l’inverse de nombre de ses concurrents, Ramp a réussi à éviter les licenciements et compte désormais plus de 1000 employés dans le monde.

Avec 1,2 milliard de dollars levés depuis sa création, dont 150 millions en avril 2023 auprès de Khosla Ventures et Founders Fund, la néobanque dispose de solides réserves pour financer ses ambitions. Et même si sa valorisation a fondu à 7,65 milliards, après avoir atteint un pic à 8,1 milliards, ses fondateurs gardent les yeux rivés sur une éventuelle introduction en bourse. Ramp Treasury est une nouvelle étape dans cette direction, qui pourrait lui ouvrir de nouveaux horizons dans la banque d’entreprise.

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