Rosemary Hewat, l’ancienne directrice des ressources humaines de la célèbre banque numérique nigériane Kuda, poursuit l’entreprise et son PDG Babatunde Ogundeyi pour discrimination sexuelle, victimisation et licenciement abusif. Selon les documents judiciaires examinés par TechCrunch, Hewat décrit un environnement de travail toxique et misogyne qui a finalement conduit à son éviction en avril 2024.
Conflits Internes et Comportements Discriminatoires
Hewat, qui a occupé le poste de CPO pendant près de trois ans, affirme avoir été témoin et victime de comportements discriminatoires en contradiction avec la politique de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI) de Kuda. Elle accuse le PDG Ogundeyi et d’autres cadres supérieurs d’avoir délibérément sapé son rôle, favorisant une culture de misogynie et d’intimidation.
Lors d’un séminaire d’entreprise à Lagos en décembre 2023, Ogundeyi aurait publiquement réprimandé deux employées, les qualifiant de « bas de gamme » et les accusant de manquer de « qualité ou de luxe », les laissant en larmes. Hewat insiste sur le fait que cet incident faisait partie d’un schéma plus large qui rendait le lieu de travail de Kuda « intimidant, hostile, dégradant, humiliant et offensant » pour elle et les autres femmes.
Exclusion des Discussions Stratégiques
Selon la plainte, la direction excluait systématiquement Hewat des discussions stratégiques cruciales. En janvier 2023, l’ancien COO Pavel Khristolubov l’aurait laissée en dehors d’une réunion de la haute direction, même si son équipe gérait les décisions de ressources à l’ordre du jour. Ogundeyi aurait rejeté ses préoccupations, lui disant de « passer les six prochains mois à se faire aimer de Pavel ».
Litige sur la Rémunération en Actions
Au cœur de la plainte de Hewat se trouve un litige non résolu concernant ses options d’achat d’actions (ESOP). Malgré les promesses initiales de Kuda, elle n’a jamais reçu de documentation formelle. Et quand l’ESOP a finalement été émis, c’était à une valorisation inférieure. En comparaison, l’ancien CFO Steven Bastian aurait négocié avec succès pour revenir au prix de la série A. Ogundeyi a rejeté la demande de Hewat, affirmant que le rôle de Bastian était « plus important » que le sien.
Licenciement Soudain et Représailles
En février 2024, Kuda a brusquement licencié Hewat alors qu’elle se rendait à Lagos pour une retraite de l’ExCo, juste après avoir assisté au service commémoratif de sa sœur. Ogundeyi a invoqué l’instabilité économique du Nigeria et des mesures de réduction des coûts comme raisons de son licenciement. Mais Hewat affirme que c’était des représailles pour ses plaintes de discrimination, soulignant qu’elle était la seule dirigeante basée au Royaume-Uni à avoir été licenciée.
Suite à son licenciement, Hewat affirme que Kuda l’a encore punie en coupant son salaire, en annulant son assurance maladie et en retenant sa paie de vacances complète. Incapable de tolérer l’environnement toxique, elle a démissionné en avril 2024, invoquant un licenciement abusif.
Implications pour l’Écosystème des Startups Africaines
Cette affaire place Kuda, qui a levé des fonds importants auprès d’investisseurs comme Valar Ventures et Target Global, sous une surveillance considérable à un moment où les entreprises africaines sont confrontées à une pression croissante pour améliorer la gouvernance et la responsabilité. Cela pourrait avoir des ramifications significatives sur la réputation de l’entreprise et sa capacité à attirer les meilleurs talents à l’avenir.
Pour Ogundeyi et l’équipe de direction, ils pourraient faire l’objet d’un examen approfondi de leur traitement des employées. C’est un événement qui sert d’avertissement aux autres entreprises technologiques où une croissance rapide peut parfois éclipser les fissures dans les opérations internes. La façon dont Kuda gérera ce défi juridique pourrait façonner la trajectoire future de l’entreprise, tant en termes de relations avec les employés que de position dans les écosystèmes fintech du Nigeria et au-delà.
Cette affaire place Kuda, qui a levé des fonds importants auprès d’investisseurs comme Valar Ventures et Target Global, sous une surveillance considérable à un moment où les entreprises africaines sont confrontées à une pression croissante pour améliorer la gouvernance et la responsabilité. Cela pourrait avoir des ramifications significatives sur la réputation de l’entreprise et sa capacité à attirer les meilleurs talents à l’avenir.
Pour Ogundeyi et l’équipe de direction, ils pourraient faire l’objet d’un examen approfondi de leur traitement des employées. C’est un événement qui sert d’avertissement aux autres entreprises technologiques où une croissance rapide peut parfois éclipser les fissures dans les opérations internes. La façon dont Kuda gérera ce défi juridique pourrait façonner la trajectoire future de l’entreprise, tant en termes de relations avec les employés que de position dans les écosystèmes fintech du Nigeria et au-delà.