La nouvelle Hyundai Ioniq 5 2025 promettait une compatibilité inédite avec le réseau de Superchargeurs Tesla grâce à l’intégration du port de charge NACS développé par le constructeur californien. Une avancée majeure pour les propriétaires de véhicules électriques qui se heurtent souvent aux problèmes d’interopérabilité entre les différents standards de recharge. Mais la réalité semble un peu plus compliquée que prévu pour le nouveau SUV compact électrique coréen…

Un problème de longueur de câble

Lors d’un essai grandeur nature sur une borne Tesla en Californie, la journaliste Emme Hall a constaté que le câble de charge n’était tout simplement pas assez long pour atteindre le port NACS situé sur l’aile arrière droite de l’Ioniq 5, le véhicule étant stationné sur la place de gauche. Impossible donc de profiter de la charge sans monopoliser deux places ou aller chercher une borne avec un connecteur CCS et utiliser l’adaptateur fourni.

Si ce problème n’est pas uniquement imputable à Hyundai, Tesla ayant conservé l’emplacement habituel de son port sur ses propres véhicules, cela illustre la difficulté de standardisation dans un marché où les positions divergent. Tesla promet que ses futures bornes V4 disposeront de câbles plus longs, mais encourage les constructeurs à placer le port « à l’arrière côté conducteur ou à l’avant côté passager ».

Des améliorations bienvenues malgré tout

Au-delà de ce couac, l’Ioniq 5 millésime 2025 apporte son lot d’évolutions, à commencer par l’augmentation de la capacité des batteries, qui permet d’atteindre jusqu’à 318 miles (512 km) d’autonomie en une charge. La puissance grimpe également jusqu’à 320 ch et 446 lb-ft (605 Nm) de couple en transmission intégrale avec le pack le plus imposant.

Hyundai a aussi amélioré son système d’info-divertissement et d’aide à la conduite, avec notamment une clé numérique fonctionnant sans sortir le smartphone de sa poche, des mises à jour à distance (OTA) et un système de paiement automatisé du stationnement.

Une version baroudeuse inédite

Grande nouveauté, l’Ioniq 5 s’offre une déclinaison XRT typée crossover, surélevée d’un pouce (2,5 cm) et chaussée de pneus tout-terrain Continental de 29 pouces. Un mode « Terrain » adapte la motricité à la neige, la boue ou le sable.

Même si ses aptitudes tout-terrain restent limitées avec seulement 19,8° d’angle d’attaque et 7 pouces (18 cm) de garde au sol, l’Ioniq 5 XRT apporte un supplément de polyvalence et de plaisir de conduite, y compris sur route avec son comportement joueur et ses accélérations franches permises par le couple instantané des moteurs électriques.

Prix et positionnement

Les tarifs de l’Hyundai Ioniq 5 2025 débutent à 43 975 $ pour la version propulsion SE d’entrée de gamme (hors frais de destination) et grimpent jusqu’à 59 575 $ pour la plus haute finition Limited à quatre roues motrices. La variante XRT se positionne à 56 875 $.

En termes de positionnement, le SUV électrique coréen se place face à la Ford Mustang Mach-E, moins chère à équipement équivalent mais dépourvue de conduite autonome, ou la cousine Kia EV6, plus sportive et performante, en particulier avec ses 576 ch et 545 lb-ft en finition GT AWD. Des rivales de choix qui n’ont toutefois pas fait le pari du port Tesla…

Bilan : un bon cru malgré des défauts de jeunesse

La nouvelle Hyundai Ioniq 5 conserve les qualités de confort et de dynamisme qui ont fait le succès du modèle depuis son lancement en 2021, tout en gagnant en autonomie, en puissance et en technologies. L’arrivée de la version XRT lui permet aussi de s’aventurer un peu plus loin des sentiers battus.

Mais l’intégration perfectible du port de charge NACS de Tesla constitue pour l’instant un handicap plus qu’un avantage pour profiter du réseau de Superchargeurs. Un défaut de jeunesse qui devrait se corriger avec le temps et l’installation des nouvelles bornes V4 de Tesla, à condition que les constructeurs s’accordent sur la position idéale du fameux port. La route de l’interopérabilité est encore longue…