Joe Gebbia Révolutionne le DOGE avec son Expertise Design

Et si un ancien d’Airbnb pouvait transformer l’administration publique avec une simple idée ? C’est le pari audacieux que semble relever Joe Gebbia, co-fondateur milliardaire de la célèbre plateforme de location, qui vient de dévoiler son premier défi au sein du *Department of Government Efficiency* (DOGE), une initiative portée par Elon Musk. Imaginez un instant : des formulaires de retraite papier, des délais interminables, et une bureaucratie lourde… puis un homme qui décide de tout changer grâce à son expertise en design. Ce n’est pas une fiction, mais une réalité qui commence à prendre forme, et elle pourrait bien révolutionner notre vision de la gestion publique. Dans cet article, plongeons dans cette aventure fascinante où technologie, business et innovation se rencontrent pour redessiner l’avenir.

Qui est Joe Gebbia, l’Homme derrière Airbnb et Samara ?

Avant de s’attaquer aux arcanes du gouvernement américain, Joe Gebbia s’est fait un nom dans le monde des startups. Co-fondateur d’Airbnb, il a contribué à transformer une idée simple – louer un matelas gonflable dans un salon – en une entreprise valant des milliards. Aujourd’hui encore membre du conseil d’administration d’Airbnb, il n’a pas hésité à explorer d’autres horizons. Depuis 2022, il s’est éloigné des opérations quotidiennes pour se concentrer sur de nouveaux projets, notamment Samara, une entreprise issue d’Airbnb qui conçoit des maisons préfabriquées personnalisables. Avec Samara, il a prouvé que le design pouvait simplifier des processus complexes comme l’obtention de permis de construire. Et ce n’est pas tout : il siège également au conseil de Tesla, renforçant ses liens avec l’écosystème d’Elon Musk.

Mais ce qui rend Gebbia unique, c’est sa vision du design comme levier de changement. Pour lui, une interface intuitive ou un processus bien pensé peut transformer l’expérience utilisateur, qu’il s’agisse de réserver un logement ou de demander une retraite. Cette philosophie, il la met désormais au service du DOGE, et les premiers résultats sont prometteurs.

Le DOGE : Une Mission d’Efficacité Signée Elon Musk

Le *Department of Government Efficiency*, ou DOGE, n’est pas une agence gouvernementale classique. Lancé sous l’impulsion d’Elon Musk, ce projet ambitieux vise à réduire les lourdeurs administratives et à optimiser les dépenses publiques. Si le nom rappelle la célèbre cryptomonnaie, l’objectif est bien plus terre-à-terre : rendre l’État plus agile grâce à des approches issues du privé. Et qui mieux que Joe Gebbia, habitué à disrupter des industries entières, pour relever ce défi ?

Son premier chantier est clair : moderniser le système de retraite de l’Office of Personnel Management (OPM). Depuis des années, cet organisme est critiqué pour ses délais interminables – parfois plus de 90 jours – et son addiction au papier. En 2023, des élus avaient même tiré la sonnette d’alarme, exigeant des améliorations. Gebbia, avec son regard de designer, propose une solution radicale : tout numériser, de bout en bout.

Un Défi Fou : Digitaliser la Retraite en Une Semaine

Le 27 février 2025, Joe Gebbia a partagé sur X une annonce qui a surpris plus d’un observateur. L’administration lui a lancé un défi : traiter une demande de retraite entièrement en ligne, sans un seul bout de papier, en seulement sept jours. Pour Chuck Ezell, directeur par intérim de l’OPM, c’est une révolution. Dans une vidéo relayée par Gebbia, un employé affirme avoir déjà réduit ce processus à deux jours. Deux jours !

« Depuis que j’ai quitté mon rôle opérationnel chez Airbnb en 2022, je cherchais un nouveau défi en design numérique. Peu de projets me semblent aussi importants que d’améliorer l’expérience utilisateur au sein de notre gouvernement. »

– Joe Gebbia, sur X

Mais est-ce viable à grande échelle ? L’OPM avait déjà lancé un programme pilote l’été dernier pour une plateforme de retraite en ligne, preuve que la volonté de changement existe. Avec Gebbia aux manettes, cette initiative pourrait passer à la vitesse supérieure. Son approche ? Appliquer les principes du design thinking : observer, simplifier, tester, puis déployer.

Pourquoi la Retraite est un Enjeu Majeur

Pour beaucoup, la retraite rime avec paperasse et attente. Aux États-Unis, des milliers de fonctionnaires patientent des mois pour toucher leurs prestations, un problème qui nuit à leur quotidien et à l’image de l’administration. En 2023, une pression politique croissante a forcé l’OPM à réagir. Mais moderniser un système aussi ancien demande plus qu’une simple volonté : il faut une vision.

Gebbia apporte justement cette vision. En s’inspirant de son expérience chez Airbnb, où il a simplifié la réservation de logements, il veut rendre la retraite aussi fluide qu’un clic sur une appli. Si ce projet réussit, il pourrait devenir un modèle pour d’autres administrations à travers le monde.

Samara : Quand le Design Rencontre l’Impact Social

Parallèlement à son rôle au DOGE, Gebbia continue de faire des vagues avec Samara. Cette startup, née d’un spin-off d’Airbnb, propose des maisons préfabriquées que les clients peuvent personnaliser en ligne. Mais au-delà du business, Samara a une dimension sociale. La semaine dernière, l’entreprise a promis 15 millions de dollars en logements pour aider les victimes des incendies de janvier à Los Angeles, qui ont détruit pour 30 milliards de dollars de biens immobiliers.

Ce geste montre une chose : pour Gebbia, le design ne sert pas seulement à faire joli. Il s’agit de résoudre des problèmes concrets, qu’il s’agisse de reconstruire des vies ou de simplifier une bureaucratie. Une philosophie qui pourrait bien faire des miracles au sein du DOGE.

Les Réactions : Entre Soutien et Polémique

L’annonce de Gebbia n’a pas laissé indifférent. Si certains saluent son audace, d’autres, notamment des hôtes Airbnb de la région de Washington, expriment leur mécontentement. Selon le *San Francisco Standard*, plusieurs ont retiré leurs annonces, estimant que l’implication de Gebbia dans le DOGE – perçu comme une initiative controversée – nuit à leurs valeurs. L’un d’eux a déclaré : « Vivre près de D.C. et voir les effets du DOGE sur notre communauté m’empêche de continuer avec Airbnb en bonne conscience. »

En réponse, Airbnb a tenu à préciser que Gebbia n’est plus impliqué dans la gestion quotidienne depuis 2022. « Notre communauté repose sur des millions d’hôtes et de voyageurs, pas sur une seule personne », a insisté un porte-parole. Reste à voir si cette polémique affectera l’image de la plateforme à long terme.

Ce que cela Signifie pour les Startups et la Tech

L’arrivée de Gebbia au DOGE envoie un signal fort au monde des startups et de la technologie. D’abord, elle montre que les compétences développées dans le privé – design, innovation, agilité – peuvent transformer le secteur public. Ensuite, elle illustre l’influence croissante d’entrepreneurs comme Musk et Gebbia sur la sphère politique. Enfin, elle pose une question : et si les gouvernements adoptaient les méthodes des startups pour mieux servir leurs citoyens ?

Pour les entrepreneurs et marketeurs, c’est une leçon : une bonne idée, bien exécutée, peut transcender les industries. Gebbia ne se contente pas de moderniser un système ; il redéfinit ce que signifie “efficacité” dans un contexte public.

Les Prochaines Étapes : Un Modèle à Suivre ?

Le projet de Gebbia n’en est qu’à ses débuts. Réduire le traitement des retraites à deux jours est impressionnant, mais la vraie victoire sera de rendre ce changement durable et universel. Si le DOGE parvient à moderniser l’OPM, d’autres agences pourraient suivre. Et pourquoi pas d’autres pays ? La France, avec son propre lot de lourdeurs administratives, pourrait s’inspirer de cette approche.

En attendant, voilà ce que l’on peut retenir de cette initiative :

  • Le design peut simplifier des processus complexes.
  • La collaboration entre privé et public est une piste d’avenir.
  • Les entrepreneurs tech ont un rôle à jouer dans la société.

Joe Gebbia nous rappelle une vérité essentielle : dans un monde saturé de technologie, l’humain reste au centre. En repensant l’expérience des retraités, il ne fait pas que moderniser un système ; il redonne du temps et de la dignité à ceux qui ont servi. Et si c’était ça, la vraie révolution ?

À lire également