La Startup Indienne Agnikul Innove avec son Lanceur Imprimé en 3D

Après deux années de préparation et quatre reports ces derniers mois en raison de problèmes techniques, la startup spatiale indienne Agnikul a réussi le lancement d’essai suborbital de son premier véhicule, propulsé par ses uniques moteurs de fusée imprimés en 3D. Une étape cruciale qui ouvre de nouvelles perspectives pour l’industrie spatiale.

Un lanceur révolutionnaire imprimé en 3D

Baptisé Agnibaan SOrTeD (Sub-Orbital Technology Demonstrator), ce lanceur mono-étage de 6,2 mètres de haut pour une masse au décollage de 575 kg, est fabriqué en composite carbone. Son coeur est un moteur semi-cryogénique imprimé en 3D, une prouesse technologique développée en interne par Agnikul qui lui confère une poussée de 6,2 kN.

Le PDG et co-fondateur Srinath Ravichandran explique qu’il faut 72 à 75 heures pour imprimer en 3D un moteur brut. La startup peut produire deux moteurs totalement finis en une semaine, là où les procédés traditionnels prennent 10 à 12 semaines. L’avantage clé est que le composant coeur du moteur est imprimé d’un seul tenant, sans assemblage ni soudure.

Nous nous démarquons grâce à cette pièce monobloc réalisée sans intervention humaine ; ce qui sort de l’imprimante est un composant fini, sans soudure ni serrage

Srinath Ravichandran, PDG et co-fondateur d’Agnikul

Un défi technologique relevé

Si d’autres acteurs comme Relativity Space ou Rocket Lab utilisent déjà l’impression 3D, Agnikul affirme être le premier à proposer un moteur entièrement imprimé en 3D en une seule pièce. Un véritable défi qui a nécessité plus de 70 à 80 itérations, notamment pour les injecteurs de carburant et les canaux de refroidissement.

La startup a opté pour l’inconel, un superalliage résistant aux hautes températures et imprimable en 3D. L’enjeu majeur était d’assurer une bonne évacuation de la chaleur malgré la faible conductivité thermique du matériau. Six à neuf mois ont été nécessaires pour créer la première série de moteurs, puis presqu’un an pour les faire voler.

Un lancement réussi après plusieurs reports

Initialement prévu en mars puis reporté à deux reprises en avril et une fois début mai suite à des problèmes techniques de dernière minute, le lancement a finalement eu lieu ce jeudi matin depuis le pas de tir mobile d’Agnikul sur l’île de Sriharikota. Sous les yeux des équipes de l’agence spatiale indienne ISRO partenaire, l’Agnibaan s’est élevé avant d’aller s’abîmer dans le Golfe du Bengale, couronnant de succès cette mission de démonstration.

  • Propulsion 100% liquide pour une sécurité maximale
  • Véhicule modulable jusqu’à la dernière minute
  • Conçu pour offrir des solutions sur mesure aux opérateurs de petits satellites

Un marché très prometteur

Fondée fin 2017, Agnikul a levé 26,7 millions de dollars l’an dernier pour développer sa technologie. Des scientifiques retraités de l’ISRO et des chercheurs de l’IIT Madras l’aident à concevoir des véhicules pour des lancements commerciaux. La startup est déjà en pourparlers avec une quarantaine de clients potentiels et a signé des lettres d’intention avec certains. Un premier lancement orbital de l’Agnibaan est prévu d’ici 6 mois.

Avec près de 190 startups spatial tech et une nouvelle politique spatiale favorable au secteur privé, l’Inde attire l’attention. Agnikul se positionne ainsi comme un acteur clé de cette dynamique en démontrant sa maîtrise technologique. De quoi lui ouvrir les portes d’un marché mondial très prometteur pour les lancements de petits satellites.

Initialement prévu en mars puis reporté à deux reprises en avril et une fois début mai suite à des problèmes techniques de dernière minute, le lancement a finalement eu lieu ce jeudi matin depuis le pas de tir mobile d’Agnikul sur l’île de Sriharikota. Sous les yeux des équipes de l’agence spatiale indienne ISRO partenaire, l’Agnibaan s’est élevé avant d’aller s’abîmer dans le Golfe du Bengale, couronnant de succès cette mission de démonstration.

  • Propulsion 100% liquide pour une sécurité maximale
  • Véhicule modulable jusqu’à la dernière minute
  • Conçu pour offrir des solutions sur mesure aux opérateurs de petits satellites

Un marché très prometteur

Fondée fin 2017, Agnikul a levé 26,7 millions de dollars l’an dernier pour développer sa technologie. Des scientifiques retraités de l’ISRO et des chercheurs de l’IIT Madras l’aident à concevoir des véhicules pour des lancements commerciaux. La startup est déjà en pourparlers avec une quarantaine de clients potentiels et a signé des lettres d’intention avec certains. Un premier lancement orbital de l’Agnibaan est prévu d’ici 6 mois.

Avec près de 190 startups spatial tech et une nouvelle politique spatiale favorable au secteur privé, l’Inde attire l’attention. Agnikul se positionne ainsi comme un acteur clé de cette dynamique en démontrant sa maîtrise technologique. De quoi lui ouvrir les portes d’un marché mondial très prometteur pour les lancements de petits satellites.

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