Imaginez un monde où les médias et les réseaux sociaux travaillent main dans la main pour créer une expérience utilisateur enrichissante tout en générant des revenus. C’est précisément ce que LinkedIn est en train de mettre en place avec son programme révolutionnaire Wire. Cette initiative audacieuse ouvre la voie à une nouvelle ère de collaboration entre les géants du web et les créateurs de contenu.
LinkedIn et les médias : une relation win-win
Alors que les plateformes comme Meta et X (anciennement Twitter) semblent délaisser les contenus journalistiques, LinkedIn adopte une approche différente. Avec le programme Wire, le réseau social professionnel offre aux médias une opportunité en or de monétiser leurs vidéos grâce à des publicités pré-roll ciblées. C’est une véritable bouffée d’oxygène pour une industrie en quête de nouvelles sources de revenus.
Des poids lourds tels que Bloomberg, Reuters, le Wall Street Journal et Forbes ont été sélectionnés pour tester cette fonctionnalité prometteuse. Et le timing est parfait, car les vidéos connaissent un véritable boom sur LinkedIn. Les éditeurs peuvent ainsi toucher un public professionnel qualifié et engagé, sans avoir à produire du contenu exclusif ou original pour la plateforme.
Un modèle économique avantageux pour toutes les parties
Lors de la phase alpha, les revenus générés étaient partagés équitablement entre LinkedIn et les éditeurs participants. Le CPM (coût pour mille impressions) était fixé à 50 dollars, conformément aux pratiques en vigueur pour les autres offres publicitaires du réseau social. Mais à partir de juillet, le modèle évolue vers un système d’enchères sans prix plancher, où la demande des annonceurs déterminera le prix selon les segments d’audience.
Le ciblage de l’audience professionnelle de LinkedIn, basé sur une douzaine de catégories de données, est perçu comme une véritable aubaine par les médias orientés B2B.
Les défis réglementaires à surmonter
Malgré son ambition de déployer largement le programme Wire, LinkedIn doit composer avec certaines limitations, notamment au sein de l’Union européenne. Les possibilités de ciblage publicitaire y seront restreintes afin de se conformer au RGPD (Règlement général sur la protection des données) et au DSA (Digital Services Act). La plateforme fait l’objet d’une enquête de la Commission européenne concernant l’utilisation potentiellement abusive des données personnelles des utilisateurs à des fins publicitaires.
Par ailleurs, l’accès au programme Wire pour d’autres éditeurs reste incertain à ce stade. Bien que la phase bêta vienne de débuter, aucun plan concret n’a été annoncé pour étendre cette opportunité à un plus grand nombre de médias.
Vers un avenir prometteur pour les médias sur les réseaux sociaux
L’initiative de LinkedIn ouvre la voie à une collaboration fructueuse entre les médias et les réseaux sociaux. En offrant aux éditeurs une nouvelle source de revenus tout en préservant la qualité de l’expérience utilisateur, le programme Wire pourrait bien servir de modèle pour l’industrie. Il reste à voir comment cette phase de test se déroulera et si d’autres plateformes emboîteront le pas.
Une chose est sûre : l’avenir du journalisme passe par l’innovation et l’adaptation aux nouvelles technologies. Les médias qui sauront tirer parti des opportunités offertes par les réseaux sociaux seront les mieux armés pour relever les défis de demain. Et avec des initiatives comme le programme Wire de LinkedIn, cet avenir s’annonce plus lumineux que jamais.
