Quand une nouvelle série Star Wars débarque, elle ne laisse personne indifférent. C’est le cas de The Acolyte, diffusée depuis peu sur Disney+. Mais après seulement 3 épisodes, cette plongée dans les origines de la saga de George Lucas suscite des réactions pour le moins contrastées. D’un côté, les critiques professionnels sont conquis à 84%. De l’autre, seuls 15% des fans semblent apprécier la série. Un écart abyssal qui interroge sur le fossé grandissant entre regard critique et réception populaire.
The Acolyte au plus bas des séries Star Wars
Avec un score d’à peine 15% d’opinions positives parmi les fans, The Acolyte bat des records d’impopularité pour une production estampillée Star Wars. C’est pire encore que les critiquées Le Livre de Boba Fett, Obi-Wan Kenobi ou Ahsoka. Pourtant, sur le papier, revisiter les prémices de la saga, 87 ans avant La Menace Fantôme, avait de quoi enthousiasmer les aficionados. Mais le résultat semble loin du compte pour la majorité d’entre eux.
Le plus inquiétant est sans doute cet énorme fossé entre l’avis des critiques et celui du public.
Des critiques accusés de se fourvoyer
Beaucoup de critiques semblent en effet s’être perdus dans des analyses hyper référencées pour « sauver » The Acolyte. Passant souvent sous silence ses défauts flagrants :
- Acting catastrophique de certains acteurs
- Décors en carton-pâte
- Scènes d’action mal filmées
- Mise en scène inexistante
- Dialogues d’une bêtise affligeante
Comme si valider le lore et l’inclusivité suffisaient à faire oublier la médiocrité formelle de la série. Seuls quelques journalistes comme ceux de Forbes ou Rolling Stone osent pointer du doigt ces manquements criants.
Un mépris pour l’art populaire ?
Adouber une série sous prétexte que son background est canon, en omettant ses tares filmiques, traduit parfois un certain mépris pour la culture populaire. Comme si cette dernière ne pouvait prétendre aux mêmes exigences artistiques que des œuvres plus « nobles ». Pourtant, des réalisateurs comme Spielberg ou Zemeckis ont prouvé qu’un blockbuster se devait de respecter la grammaire du cinéma pour être une réussite.
Que The Acolyte ressemble à ce point à un fan-film inquiète donc sur la qualité de la production. Mais que certains critiques l’absolvent au prétexte d’un progressisme de façade interroge encore plus sur leur rapport à l’art populaire. Comme si cocher les cases militantes revenait à s’affranchir des fondamentaux du 7e art.
Star Wars mérite mieux que The Acolyte
Bien sûr, les attaques réactionnaires sur The Acolyte, au seul prétexte de son casting ou de son écriture inclusive, sont détestables. Mais encenser la série par pur progressisme, en faisant fi de ses lacunes abyssales, n’est guère mieux. Quand on aime le cinéma, on préférera toujours un film de Clint Eastwood bien fait à une série Star Wars techniquement indigne.
Il est donc grand temps d’être plus exigeant envers les productions Disney+. Surtout quand il s’agit d’une franchise aussi culte que Star Wars. The Acolyte et ses 200 millions de dollars de budget se doivent de respecter les fans. Mais aussi et surtout ce grand art populaire qu’est le cinéma.