Le géant technologique Google vient de confirmer une vague de licenciements touchant 20% des effectifs de sa filiale Motorola Mobility, soit environ 4000 postes supprimés à travers le monde. Cela représente un tiers des 94 bureaux de l’entreprise qui seront fermés ou regroupés. Une restructuration majeure suite au rachat de Motorola par Google en 2011.
Les raisons de cette restructuration
Depuis son acquisition, Motorola Mobility peinait à renouer avec la rentabilité malgré des innovations comme le smartphone modulaire Moto Z. Google souhaite désormais recentrer l’activité sur des appareils plus innovants et profitables, au détriment des «feature phones» bas de gamme.
Motorola prévoit de fermer ou regrouper environ un tiers de ses 90 installations et de simplifier son portefeuille de produits mobiles en mettant plus l’accent sur des dispositifs plus rentables et innovants.
Communiqué de Google
L’impact social et géographique
Les deux tiers des suppressions de postes concernent des salariés en dehors des États-Unis, soulignant la dimension internationale de cette restructuration. Google s’est engagé à accompagner les employés licenciés :
- Aide à la recherche d’un nouvel emploi
- Indemnités de licenciement à hauteur de 275 millions de dollars
Quel avenir pour Motorola ?
Malgré ces coupes sombres, Google maintient sa confiance en Motorola pour innover dans le secteur très concurrentiel des smartphones. Avec une structure allégée et recentrée sur les produits à plus forte valeur ajoutée, l’objectif est de renouer avec les bénéfices, à l’image du succès des récents modèles Moto G et Moto E.
Le pari est risqué mais pourrait permettre à Motorola de se relancer, avec le soutien financier et technologique de Google. Les prochains mois seront décisifs pour jauger de la réussite de cette ambitieuse restructuration, et de la capacité de Motorola à retrouver sa place sur le marché hautement disputé de la mobilité.
