Instagram accusé d’addiction chez les mineurs : le procès qui secoue Meta

Le géant des réseaux sociaux Meta se retrouve une nouvelle fois sur le banc des accusés. Une famille new-yorkaise poursuit l’entreprise, alléguant que son application phare Instagram est intentionnellement conçue pour créer une dépendance chez les mineurs. Ce procès en Californie met en lumière les pratiques controversées de Meta visant à garder les jeunes utilisateurs rivés à leurs écrans.

Une adolescente accro à Instagram

La plainte a été déposée au nom d’une jeune fille de 13 ans, désignée par les initiales AA. Selon les avocats, elle a commencé à utiliser Instagram dès l’âge de 10 ans et y passe désormais en moyenne 5 heures par jour. Cette utilisation compulsive serait le résultat direct des efforts de Meta pour rendre ses plateformes addictives, en particulier pour les adolescents.

Des fonctionnalités conçues pour créer la dépendance

Parmi les caractéristiques d’Instagram pointées du doigt, on retrouve :

  • Le flux d’actualités généré par algorithme, comparé à une machine à sous incitant à rafraîchir sans cesse
  • La promotion de contenus encourageant les comparaisons négatives sur l’apparence
  • Les notifications fréquentes poussant à ouvrir l’application

Selon des documents internes, Meta était conscient de l’impact néfaste de ces fonctionnalités sur le bien-être mental des ados, mais a choisi de les ignorer au profit de la croissance.

Un enjeu de santé publique pour les mineurs

Ce procès soulève des questions cruciales sur la responsabilité des géants de la tech vis-à-vis des plus jeunes. Malgré une limite d’âge officielle de 13 ans, Instagram compterait 4 millions d’utilisateurs encore plus jeunes, exposés à ses mécanismes addictifs.

Les dommages causés à la jeune AA illustrent un phénomène bien plus large. Meta doit rendre des comptes.

– Maître Smith, avocat de la famille

5 milliards de dollars réclamés

Au-delà d’une compensation financière record, la plainte demande l’interdiction de nombreuses fonctionnalités d’Instagram pour les moins de 18 ans. Une décision en ce sens pourrait transformer en profondeur le modèle économique de Meta, fondé sur l’engagement à tout prix.

De son côté, l’entreprise se retranche derrière des mesures de protection des mineurs jugées insuffisantes par les experts. Ce procès pourrait être le coup de semonce qui pousse enfin les législateurs à s’attaquer sérieusement à la régulation des réseaux sociaux. L’avenir et la santé mentale de millions de jeunes sont en jeu.

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