Le géant du e-commerce Amazon vient de prendre une décision qui fait grincer des dents en interne : le retour obligatoire au bureau 5 jours par semaine pour tous ses employés, et ce dès 2025. Une annonce qui passe mal auprès des salariés, qui se sont habitués à un mode de travail hybride et flexible ces dernières années.
La fin du travail hybride chez Amazon
C’est dans un mémo interne que le PDG d’Amazon, Andy Jassy, a annoncé la nouvelle à ses troupes : fini le travail à domicile, place au présentiel à temps complet. Une décision justifiée par une soi-disant meilleure collaboration et un brainstorming facilité quand les équipes sont réunies physiquement au même endroit.
Pourtant, les employés ne voient pas les choses du même œil. Beaucoup apprécient la flexibilité du travail hybride, qui leur permet notamment de mieux gérer les appels avec des collègues basés dans d’autres pays. La pilule a du mal à passer, d’autant qu’Amazon faisait figure de précurseur en matière de travail à distance.
Un sondage interne révèle un fort mécontentement
Face à cette décision unilatérale, des employés ont décidé de lancer un sondage anonyme en interne pour prendre le pouls des troupes. Et le résultat est sans appel : une large majorité se dit « fortement insatisfaite » de cette obligation de revenir au bureau à temps plein. Le sondage, relayé par le magazine Fortune, a recueilli les réponses de centaines de salariés (sur les plus de 400 000 que compte l’entreprise).
Les créateurs du sondage ont affirmé vouloir partager les résultats avec Andy Jassy et les autres dirigeants « pour leur fournir un aperçu clair de l’impact de cette politique sur les employés, y compris les défis identifiés et les solutions proposées ».
Amazon va-t-il faire machine arrière ?
Reste à savoir si ce vent de contestation suffira à faire plier Amazon. Le géant du e-commerce pourrait être tenté de maintenir sa position, quitte à voir partir certains employés réfractaires au 100% présentiel. Mais dans un contexte de pénurie de talents, surtout dans la tech, ce serait un pari risqué.
De plus en plus d’entreprises misent au contraire sur des politiques de travail flexibles pour attirer et retenir les meilleurs profils. Amazon pourrait donc avoir intérêt à revoir sa copie, sous peine de perdre en attractivité et en compétitivité. Les prochains mois nous diront si Andy Jassy est prêt à entendre les doléances de ses troupes, ou s’il campe sur ses positions. Une chose est sûre : le retour au bureau à marche forcée est loin de faire l’unanimité, y compris chez les géants de la tech comme Amazon.