Bluesky : Le Nouveau Réseau Social Qui Défie X

Depuis le rachat par Elon Musk de Twitter (devenu X) il y a deux ans, de nombreux utilisateurs sont partis à la recherche de nouvelles terres plus vertes. Parmi les alternatives prometteuses, un réseau social se démarque : Bluesky. Lancé en février 2024 après une période d’accès sur invitation, il a rapidement gagné en popularité, atteignant les 10 millions d’utilisateurs en seulement quelques mois. Découvrons ensemble ce qui fait le succès de ce nouveau venu.

Un réseau fédéré et open source

La grande force de Bluesky réside dans son architecture décentralisée. Basé sur le protocole open source AT (Authenticated Transfer Protocol), il permet à différentes communautés d’exister de manière indépendante tout en restant interconnectées. Ainsi, chaque utilisateur peut choisir son serveur et migrer facilement vers un autre s’il le souhaite, en emportant avec lui ses abonnés et ses données. Une approche qui redonne du contrôle aux utilisateurs.

Vous aurez toujours la liberté de choisir (et de partir) plutôt que d’être soumis aux caprices d’entreprises privées ou d’algorithmes opaques. Et où que vous alliez, vos amis et vos relations seront là aussi.

– Bluesky

Une expérience personnalisée grâce aux algorithmes sur mesure

Autre atout majeur de Bluesky : la possibilité de personnaliser son expérience grâce à des algorithmes de tri sur mesure. Baptisés « flux personnalisés », ils permettent à chaque utilisateur de s’abonner à différentes logiques de présentation des contenus selon ses centres d’intérêt :

  • Dernières publications
  • Publications populaires
  • Publications des comptes suivis
  • Suggestions de découverte…

Chacun peut ainsi façonner son expérience selon ses préférences, loin de la timeline unique imposée par les réseaux traditionnels. De quoi ravir ceux qui veulent reprendre la main sur leur consommation de contenus.

Une modération à plusieurs niveaux

Conscient des enjeux de modération qui ont miné d’autres plateformes, Bluesky mise sur un système à plusieurs niveaux pour garder le contrôle :

  • Des outils automatisés pour détecter les contenus problématiques
  • Une équipe de modérateurs humains pour les examiner
  • Des outils de blocage en masse pour les utilisateurs
  • La possibilité pour chacun de créer ses propres règles de modération via l’outil Ozone

Une approche qui se veut à la fois globale et granulaire pour s’adapter aux différentes sensibilités et maintenir des échanges apaisés. Le défi est de taille mais Bluesky semble déterminé à le relever.

Né d’une frustration de Jack Dorsey

Le projet Bluesky a une histoire singulière puisqu’il a été initié en 2019 par nul autre que Jack Dorsey, alors PDG de Twitter. Frustré par les limites de sa propre plateforme, il a financé une petite équipe indépendante pour imaginer un standard ouvert et décentralisé pour les réseaux sociaux. Bien que Dorsey ne soit plus impliqué depuis mai 2024, son ambition initiale continue d’animer Bluesky sous la houlette de sa PDG, Jay Graber.

Un avenir prometteur

Avec ses 10 millions d’utilisateurs, Bluesky fait figure de petit poucet comparé au mastodonte Threads et ses 175 millions de membres. Mais son approche unique basée sur un protocole ouvert, une personnalisation poussée et une modération à plusieurs niveaux séduit un nombre croissant d’internautes en quête d’alternatives. Si la croissance se poursuit à ce rythme, nul doute que ce ciel bleu a de beaux jours devant lui.

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