Alors que le jour des élections présidentielles américaines approche à grands pas, la nouvelle plateforme sociale Bluesky, fraîchement financée, espère démontrer sa capacité à offrir une alternative plus fiable et mieux vérifiée à X, le réseau d’Elon Musk. Tandis que ce dernier est dominé par le soutien appuyé de Musk à la campagne de Donald Trump, Bluesky penche plutôt à gauche, attirant les anciens utilisateurs mécontents de Twitter qui n’apprécient guère la nouvelle direction prise par la plateforme.
C’est maintenant, avec les élections en ligne de mire, que Bluesky va passer son plus grand test : sera-t-il capable de gérer le flot potentiel de désinformation qui risque de tromper les utilisateurs lors de cet événement national crucial ? Cela inclut les publications visant à perturber le processus de vote, ou celles exploitant les nouvelles technologies comme l’IA pour semer la confusion parmi les électeurs.
Bluesky s’arme contre la désinformation électorale
Pour piloter ses opérations électorales, Bluesky a recruté cette année Aaron Rodericks, un ancien cadre de Twitter, comme responsable de la confiance et de la sécurité. Fort de son expérience des politiques, outils et équipes nécessaires pour gérer la sécurité des élections chez Twitter, où il codirigea l’équipe dédiée, Rodericks avait fait les gros titres en devenant la cible d’une campagne de dénigrement sur X après avoir annoncé sur LinkedIn son recrutement pour la saison électorale 2024. Il perdit finalement son poste chez X lorsque Musk réduisit de moitié l’équipe d’intégrité électorale, après avoir pourtant promis de la renforcer.
Maintenant chez Bluesky, l’équipe menée par Rodericks a détaillé ses plans pour sécuriser l’élection présidentielle américaine :
- Examen du contenu pour détecter la désinformation potentielle ainsi que les allégations et rapports non confirmés
- File d’attente prioritaire pour tout signalement lié aux élections
- Suppression du contenu encourageant l’intimidation ou la perturbation du vote, du dépouillement ou de la certification
- Étiquetage des publications contenant des affirmations trompeuses sur le vote
- Signalement des rapports « émergents » non vérifiés comme « non confirmés »
Une modération décentralisée comme atout
Contrairement à X et Threads, où la modération est uniquement gérée par la plateforme elle-même, la promesse décentralisée de Bluesky est que n’importe qui peut héberger son propre serveur Bluesky et son propre service de modération. Les utilisateurs peuvent aussi s’abonner à plusieurs services de modération pour personnaliser leur fil d’actualité comme ils le souhaitent.
Notre expérience en ligne ne devrait pas dépendre de décisions unilatérales prises par des milliardaires sur ce que nous voyons. Sur un réseau social ouvert comme Bluesky, vous pouvez façonner votre expérience vous-même.
– Jay Graber, PDG de Bluesky
Si la manière dont Bluesky gère sa propre appli ne vous convient pas, libre à vous de créer la vôtre. Et si les choix de modération de Bluesky ne vous plaisent pas, vous pouvez bâtir votre propre service indépendant.
Des effectifs de modération renforcés
L’équipe de modération de Bluesky a également été étoffée avec de nouveaux recrutements suite à deux récentes vagues d’affluence d’utilisateurs. Bien que l’entreprise n’ait pas communiqué de chiffres précis, la PDG Jay Graber a évoqué la taille de l’équipe en mars dernier :
Nous sommes environ 18 personnes en ingénierie et opérations, et à peu près autant en support et modération.
– Jay Graber, PDG de Bluesky
Le pari de Bluesky pour s’imposer
Alors que Meta a choisi avec Threads de prendre ses distances avec la politique, Bluesky a au contraire misé sur la demande pour un réseau social temps réel donnant la priorité à ces discussions. Profitant des récents changements de X sur la fonction de blocage qui ont irrité certains utilisateurs, Bluesky pourrait une fois de plus bénéficier d’un nouvel exode depuis la plateforme d’Elon Musk.
Avec sa nouvelle levée de fonds et son positionnement alternatif, Bluesky espère ainsi tirer son épingle du jeu dans la bataille des réseaux sociaux. Mais la startup aura fort à faire face aux moyens colossaux de Meta et à la position dominante de X. L’enjeu des élections sera donc crucial pour évaluer sa crédibilité à s’imposer comme un acteur de poids.
Une modération décentralisée comme atout
Contrairement à X et Threads, où la modération est uniquement gérée par la plateforme elle-même, la promesse décentralisée de Bluesky est que n’importe qui peut héberger son propre serveur Bluesky et son propre service de modération. Les utilisateurs peuvent aussi s’abonner à plusieurs services de modération pour personnaliser leur fil d’actualité comme ils le souhaitent.
Notre expérience en ligne ne devrait pas dépendre de décisions unilatérales prises par des milliardaires sur ce que nous voyons. Sur un réseau social ouvert comme Bluesky, vous pouvez façonner votre expérience vous-même.
– Jay Graber, PDG de Bluesky
Si la manière dont Bluesky gère sa propre appli ne vous convient pas, libre à vous de créer la vôtre. Et si les choix de modération de Bluesky ne vous plaisent pas, vous pouvez bâtir votre propre service indépendant.
Des effectifs de modération renforcés
L’équipe de modération de Bluesky a également été étoffée avec de nouveaux recrutements suite à deux récentes vagues d’affluence d’utilisateurs. Bien que l’entreprise n’ait pas communiqué de chiffres précis, la PDG Jay Graber a évoqué la taille de l’équipe en mars dernier :
Nous sommes environ 18 personnes en ingénierie et opérations, et à peu près autant en support et modération.
– Jay Graber, PDG de Bluesky
Le pari de Bluesky pour s’imposer
Alors que Meta a choisi avec Threads de prendre ses distances avec la politique, Bluesky a au contraire misé sur la demande pour un réseau social temps réel donnant la priorité à ces discussions. Profitant des récents changements de X sur la fonction de blocage qui ont irrité certains utilisateurs, Bluesky pourrait une fois de plus bénéficier d’un nouvel exode depuis la plateforme d’Elon Musk.
Avec sa nouvelle levée de fonds et son positionnement alternatif, Bluesky espère ainsi tirer son épingle du jeu dans la bataille des réseaux sociaux. Mais la startup aura fort à faire face aux moyens colossaux de Meta et à la position dominante de X. L’enjeu des élections sera donc crucial pour évaluer sa crédibilité à s’imposer comme un acteur de poids.