Imaginez-vous enfin capable de dire à vos amis : « Copie mon voyage ! » au lieu de passer des heures à leur expliquer chaque restaurant, chaque hôtel et chaque plan B en cas de pluie. C’est exactement la promesse que tient une nouvelle application qui débarque en cette fin 2025 : Boop. Et si on vous disait que cette petite révolution pourrait bien transformer radicalement la façon dont on planifie – et monétise – nos escapades ?
Dans un marché saturé d’applications de voyage dopées à l’intelligence artificielle, Boop se distingue par une idée aussi simple qu’efficace : partir des expériences réelles des gens plutôt que de générer des plans théoriques. Fini les itinéraires froids sortis d’un algorithme anonyme. Ici, on copie carrément le voyage de sa meilleure amie à Tokyo ou celui d’un influenceur qui a déniché les meilleurs spots à Lisbonne.
Le problème que tout le monde connaît (mais que personne n’avait vraiment résolu)
Planifier un voyage, c’est souvent un véritable parcours du combattant. Entre les recherches sur Google Maps, les vidéos TikTok, les centaines d’avis contradictoires et les captures d’écran envoyées dans quinze discussions WhatsApp différentes, on perd facilement des dizaines d’heures. Et qui se coltine généralement cette charge mentale ? Les statistiques sont sans appel : les femmes prennent environ 80 % des décisions liées au voyage dans les couples, les familles et même les groupes d’amis.
« Les femmes sont la plupart du temps celles qui planifient dans le couple, la famille ou le groupe d’amis. Il y a cette pression énorme de rendre chaque voyage parfait, pour soi, son partenaire, ses enfants, ses amis… Tout ce travail émotionnel et logistique fait gratuitement pendant des années. »
– Nancy Li Smith, fondatrice de Boop
C’est de cette frustration très personnelle qu’est née l’idée de Boop. Nancy Li Smith, ex-responsable innovation AR/VR chez Meta et Microsoft, a simplement voulu créer l’outil qu’elle aurait aimé avoir : une solution qui capture automatiquement un voyage pendant qu’on le vit, puis le transforme en un itinéraire magnifique, partageable et… monétisable.
Comment fonctionne réellement Boop ?
Le concept est d’une élégance rare. Dès que vous activez le mode « capture » (avec votre accord, évidemment), l’application suit discrètement vos déplacements, comme une appli de running suit vos kilomètres. Elle analyse les métadonnées de vos photos, vos check-ins, vos réservations, et reconstitue en arrière-plan un itinéraire complet, esthétique et surtout ultra-pratique.
Une fois le voyage terminé, Boop génère automatiquement un guide magnifique que vous pouvez :
- Partager avec vos amis en un clic
- Publier publiquement pour que n’importe qui puisse le copier
- Personnaliser via un chat IA ultra-intuitif (« Enlève les musées, je voyage avec des enfants de 5 et 7 ans » ou « Ajoute des restaurants vegan »)
- Monétiser grâce à des liens affiliés intégrés (hôtels, activités, transports)
Et le plus beau ? Quand quelqu’un copie votre itinéraire et réserve via vos liens, vous touchez automatiquement une commission. Boop reverse 50 % des commissions affiliées générées, soit entre 50 et 100 € par copie selon les réservations. Pour un créateur suivi par 100 000 personnes, cela peut vite représenter un revenu à six chiffres.
La confiance sociale au cœur du modèle
Ce qui différencie vraiment Boop de toutes les autres applications de voyage IA, c’est le concept de « social trust ». On ne vous propose pas un itinéraire généré par une intelligence artificielle qui n’a jamais mis les pieds à Bali. On vous propose le voyage exact de quelqu’un en qui vous avez confiance : votre sœur qui connaît tous les bons plans de Rome, ou cette créatrice voyage dont vous suivez chaque story depuis trois ans.
En un tap, vous copiez son itinéraire. En quelques échanges avec l’IA intégrée, vous l’adaptez à vos goûts, votre budget, votre rythme. Et hop, c’est réservable immédiatement grâce aux partenariats avec Booking.com, Expedia, Viator, Marriott, etc.
« Boop est le premier compagnon de voyage IA construit sur la confiance sociale. »
– Nancy Li Smith
Un modèle économique malin pour les créateurs
Les influenceurs voyage le savent : partager ses bons plans, c’est bien. Être payé pour ça, c’est mieux. Jusqu’à présent, les options étaient limitées : partenariats de marque ponctuels ou liens affiliés manuels dans la bio Instagram (quasiment personne ne clique).
Boop change la donne en intégrant directement les APIs d’affiliation des plus gros acteurs du voyage. Quand un follower copie votre lien « Boop with me » et réserve :
- Commission standard du secteur : 10 à 25 %
- Boop prend 50 %, vous empochez l’autre moitié
- Tracking automatique, zéro effort supplémentaire
Pour les créateurs, c’est une nouvelle source de revenu passive extrêmement puissante. Pour les utilisateurs, c’est la garantie d’itinéraires testés et approuvés par des personnes réelles.
Une levée de fonds qui parle d’elle-même
Quand on regarde les investisseurs qui ont misé sur Boop, on comprend tout de suite le potentiel. En mai 2025, la startup a levé 3,2 millions de dollars en pre-seed auprès de fonds prestigieux (Bling Capital, BBG Ventures) mais surtout auprès d’icônes du secteur :
- Stephen Kaufer, co-fondateur et ex-CEO de Tripadvisor
- Stephanie Linnartz, ex-présidente de Marriott International
Quand les anciens patrons des géants du voyage misent sur votre startup, c’est que vous avez probablement tapé dans le mille.
Ce que ça change pour les marques et les professionnels du tourisme
Pour les hôtels, les restaurants, les expériences touristiques, Boop représente une nouvelle forme de marketing ultra-ciblé. Imaginez : au lieu de payer des campagnes Google Ads à des prospects froids, vos meilleurs clients deviennent vos ambassadeurs rémunérés à la performance.
Une cliente ravie de son séjour dans votre boutique-hôtel à Santorin partage son itinéraire Boop. 50 personnes le copient et réservent via son lien. Vous payez des commissions… mais vous gagnez 50 clients ultra-qualifiés qui arrivent déjà convaincus. C’est du marketing à la performance ultime.
Vers une nouvelle économie de la recommandation
Nancy Li Smith le dit elle-même : dans cinq ans, quand quelqu’un voudra partir en voyage, il ne dira plus « je regarde sur Tripadvisor » ou « je demande à ChatGPT ». Il dira : « Copie-moi un Boop ».
Chaque voyage réel devient un guide. Chaque souvenir devient une monnaie d’échange. Chaque recommandation devient une source de revenu potentielle. C’est une véritable démocratisation de l’expertise voyage, où les meilleurs connaisseurs (et pas seulement les influenceurs à un million d’abonnés) peuvent enfin être rémunérés pour leur goût et leur temps.
Les défis à venir (parce qu’il y en a toujours)
Évidemment, tout n’est pas rose. La question de la vie privée est centrale : même si Boop assure n’utiliser les données de localisation que pour la capture de voyage, la confiance reste à construire. L’application est d’ailleurs lancée en beta fermé avec liste d’attente, signe que l’équipe préfère avancer prudemment.
Autre défi : la qualité des itinéraires partagés. Comment éviter que des voyages moyens ne polluent la plateforme ? Comment modérer sans tuer la spontanéité ? Ce sont des questions classiques pour toute plateforme UGC (user-generated content) qui ambitionne de devenir une référence.
Pourquoi Boop pourrait devenir le prochain gros coup du travel tech
Plusieurs signaux ne trompent pas :
- Le timing parfait : la Gen Z considère de plus en plus le voyage comme un besoin essentiel, pas un luxe
- La lassitude croissante face aux contenus trop parfaits des réseaux sociaux
- L’explosion de l’économie des créateurs (déjà 250 milliards de dollars en 2025 selon certaines estimations)
- La maturité des APIs d’affiliation qui rendent la monétisation fluide
Boop arrive au croisement de toutes ces tendances. Et quand on ajoute une fondatrice crédible, des investisseurs légendaires et une solution qui répond à une vraie douleur… on obtient tous les ingrédients d’un potentiel unicorn en devenir.
Alors, prêt à copier votre premier Boop ? La liste d’attente est ouverte. Et quelque chose nous dit que dans quelques mois, cette petite application discrète pourrait bien devenir aussi indispensable que Google Maps ou Airbnb.
Le voyage social 2.0 ne fait que commencer.






