Alors que le président élu Donald Trump s’apprête à prendre ses fonctions, les dirigeants de la Silicon Valley multiplient les efforts pour influencer la composition de son futur cabinet. Selon le New York Times, des investisseurs et cadres de la tech tentent de positionner certains des leurs à des postes clés de l’administration Trump.
Elon Musk, intermédiaire privilégié
Sans surprise, une grande partie de ce lobbying passe par Elon Musk, dont la proximité avec Donald Trump n’est plus à démontrer. Le fantasque milliardaire, patron de Tesla et SpaceX, a cultivé des liens étroits avec le magnat de l’immobilier. Des proches de Musk, comme Joe Lonsdale, co-fondateur de Palantir et du fonds 8VC, se sont ainsi activés pour suggérer des noms.
Emil Michael pressenti aux Transports
Parmi les pistes avancées, Emil Michael, ancien COO d’Uber, a été recommandé par plusieurs cadres de la Silicon Valley pour prendre la tête du département des Transports. Avant de rejoindre Uber en 2011, Michael avait officié dans l’administration Obama en tant que « White House fellow » et assistant spécial de Robert Gates au Pentagone.
Son parcours a toutefois été entaché par un départ forcé d’Uber en 2017, peu avant l’éviction du fondateur Travis Kalanick. Des casseroles qui ne semblent pas effrayer ses soutiens, au vu de son expérience à la fois dans le public et le privé.
Jim O’Neill, autre protégé de Thiel
Autre profil poussé par la tech, Jim O’Neill, qui a travaillé avec Peter Thiel sur le programme de bourses Thiel Fellowship. Cette initiative controversée encourage les jeunes entrepreneurs à quitter l’université pour se lancer. O’Neill était déjà pressenti pour diriger la FDA sous le premier mandat de Trump.
Malgré ce soutien, c’est finalement le polémiste anti-vaccins Robert F. Kennedy Jr. qui a été choisi jeudi pour prendre les rênes de la Santé. Un camouflet pour la Silicon Valley, qui espérait placer l’un des siens à ce poste stratégique.
Une influence encore limitée
Si le poids de la tech dans la politique américaine n’a cessé de croître, son influence sur les nominations reste à ce stade assez limitée. Les efforts de lobbying se heurtent aux réseaux traditionnels et aux jeux d’appareil. La Silicon Valley devra redoubler d’efforts si elle veut peser vraiment sur les choix de Trump.
- La tech tente d’influencer la composition du cabinet Trump
- Elon Musk, intermédiaire clé auprès du président élu
- Emil Michael (ex-Uber) et Jim O’Neill (Thiel Fellowship) parmi les profils poussés
La Silicon Valley va devoir muscler son lobbying si elle veut vraiment peser sur les choix de Trump.
Une chose est sûre: malgré une méfiance initiale, la tech semble déterminée à tisser des liens avec l’administration Trump. Reste à voir si ses efforts finiront par payer.