Désinformation Électorale: TikTok Échoue Au Test

À quelques jours des élections européennes, TikTok, le réseau social chinois ultra populaire auprès des jeunes, a échoué à un test contre la désinformation électorale. L’ONG britannique Global Witness a réussi à faire approuver par TikTok 16 publicités contenant des fausses informations sur le scrutin, mettant en lumière les failles dans les processus de modération de la plateforme.

TikTok laisse passer de fausses publicités électorales

Pour tester la capacité de TikTok à filtrer la désinformation, Global Witness a créé 16 publicités mensongères ciblant les électeurs irlandais. Parmi les fausses informations relayées : un risque de violence dans les bureaux de vote, une augmentation de l’âge légal du vote à 21 ans ou encore un appel à voter par email. Des contenus clairement en infraction avec les règles électorales de TikTok.

Pourtant, la plateforme a approuvé la totalité de ces publicités trompeuses. En comparaison, YouTube en a bloqué 14 sur 16 et Twitter (rebaptisé X) les a toutes rejetées, suspendant même les faux comptes à l’origine. Un résultat inquiétant pour TikTok au vu de sa popularité chez les jeunes électeurs.

Les 16 publicités soumises par Global Witness enfreignaient toutes les politiques de TikTok en matière de publicité.

– Réaction de TikTok

La défense peu convaincante de TikTok

Face à cette révélation embarrassante, TikTok s’est défendu en expliquant que ses systèmes avaient bien détecté le caractère problématique des publicités, mais qu’une « erreur humaine » d’un modérateur avait conduit à leur approbation. La plateforme assure avoir formé à nouveau l’employé fautif et renforcé ses processus.

Mais cette justification ne convainc pas Global Witness. Pour l’ONG, cet échec démontre les faiblesses de TikTok face aux tentatives « de plus en plus sophistiquées » de désinformation. D’autant que la plateforme est régulièrement pointée du doigt pour son opacité et ses liens avec le pouvoir chinois.

L’enjeu crucial de la modération sur les réseaux sociaux

Ce test raté met en lumière le défi majeur que représente la lutte contre les fake news pour les géants du web à l’heure des élections. Avec leur audience massive et leur ciblage publicitaire poussé, les réseaux sociaux sont devenus des cibles de choix pour les campagnes de manipulation de l’opinion.

Pour endiguer ce fléau, les plateformes ont dû mettre en place des règles plus strictes et des équipes de modération renforcées. Mais comme le montre le cas TikTok, des failles subsistent, laissant craindre une influence sur le choix des électeurs.

L’Union Européenne, consciente de cet enjeu démocratique, a d’ailleurs adopté de nouvelles règles pour responsabiliser les réseaux sociaux. Le Digital Services Act les oblige notamment à évaluer et atténuer les risques liés à la désinformation en période électorale. Une pression réglementaire qui devrait pousser les plateformes à muscler leurs défenses.

TikTok face à son épreuve de crédibilité

Pour TikTok, cet épisode tombe au plus mal. Déjà dans le collimateur des autorités occidentales pour ses pratiques opaques et sa proximité avec Pékin, le réseau social joue gros avec ces élections européennes. Sa capacité à endiguer les contenus problématiques conditionnera la confiance que lui accordent les utilisateurs et les régulateurs.

La plateforme aux vidéos addictives a beau revendiquer plus d’un milliard d’utilisateurs, elle doit encore faire ses preuves en matière de responsabilité. Si elle veut s’imposer dans le paysage numérique européen, elle devra convaincre qu’elle peut être un acteur fiable et transparent, respectueux des processus démocratiques.

  • Renforcer ses équipes et algorithmes de détection de la désinformation
  • Coopérer activement avec les autorités et la société civile
  • Gagner en transparence sur son fonctionnement et sa modération

C’est à ce prix que TikTok pourra devenir un réseau social majeur et respecté en Europe. Sinon, il risque de rester cantonné à son image d’application futile et potentiellement dangereuse pour la démocratie. Les prochaines semaines seront décisives pour la crédibilité de la plateforme préférée des jeunes.

Mais cette justification ne convainc pas Global Witness. Pour l’ONG, cet échec démontre les faiblesses de TikTok face aux tentatives « de plus en plus sophistiquées » de désinformation. D’autant que la plateforme est régulièrement pointée du doigt pour son opacité et ses liens avec le pouvoir chinois.

L’enjeu crucial de la modération sur les réseaux sociaux

Ce test raté met en lumière le défi majeur que représente la lutte contre les fake news pour les géants du web à l’heure des élections. Avec leur audience massive et leur ciblage publicitaire poussé, les réseaux sociaux sont devenus des cibles de choix pour les campagnes de manipulation de l’opinion.

Pour endiguer ce fléau, les plateformes ont dû mettre en place des règles plus strictes et des équipes de modération renforcées. Mais comme le montre le cas TikTok, des failles subsistent, laissant craindre une influence sur le choix des électeurs.

L’Union Européenne, consciente de cet enjeu démocratique, a d’ailleurs adopté de nouvelles règles pour responsabiliser les réseaux sociaux. Le Digital Services Act les oblige notamment à évaluer et atténuer les risques liés à la désinformation en période électorale. Une pression réglementaire qui devrait pousser les plateformes à muscler leurs défenses.

TikTok face à son épreuve de crédibilité

Pour TikTok, cet épisode tombe au plus mal. Déjà dans le collimateur des autorités occidentales pour ses pratiques opaques et sa proximité avec Pékin, le réseau social joue gros avec ces élections européennes. Sa capacité à endiguer les contenus problématiques conditionnera la confiance que lui accordent les utilisateurs et les régulateurs.

La plateforme aux vidéos addictives a beau revendiquer plus d’un milliard d’utilisateurs, elle doit encore faire ses preuves en matière de responsabilité. Si elle veut s’imposer dans le paysage numérique européen, elle devra convaincre qu’elle peut être un acteur fiable et transparent, respectueux des processus démocratiques.

  • Renforcer ses équipes et algorithmes de détection de la désinformation
  • Coopérer activement avec les autorités et la société civile
  • Gagner en transparence sur son fonctionnement et sa modération

C’est à ce prix que TikTok pourra devenir un réseau social majeur et respecté en Europe. Sinon, il risque de rester cantonné à son image d’application futile et potentiellement dangereuse pour la démocratie. Les prochaines semaines seront décisives pour la crédibilité de la plateforme préférée des jeunes.

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