Le marché de la seconde main a connu une croissance fulgurante ces dernières années, portée par l’engouement des consommateurs pour une mode plus durable et abordable. Au cœur de cette tendance, une startup londonienne nommée Fleek se démarque en révolutionnant la façon dont les grossistes et détaillants de vêtements d’occasion interagissent.
Une plateforme innovante pour connecter les acteurs de la seconde main
Fondée par Abhi Arora et Sanket Agarwal, Fleek a développé la première marketplace en ligne dédiée aux grossistes et détaillants de vêtements de seconde main. Leur objectif : simplifier et optimiser les échanges au sein d’une industrie jusqu’alors très fragmentée et peu digitalisée.
Grâce à Fleek, les grossistes peuvent présenter leurs stocks de manière organisée et détaillée, tandis que les détaillants peuvent facilement trouver et acheter les pièces dont ils ont besoin, sans avoir à se déplacer physiquement. La plateforme propose des fonctionnalités avancées telles que la recherche par marque, taille, style ou encore par poids, permettant une expérience d’achat fluide et efficace.
Un succès fulgurant et des investisseurs de renom
En seulement trois ans d’existence, Fleek a déjà séduit plus de 10 000 revendeurs et détaillants issus de 70 pays différents. La plateforme a permis l’échange de 2,5 millions de pièces, fournies par un réseau de 1 000 grossistes. Des chiffres impressionnants qui témoignent de l’intérêt croissant pour ce modèle innovant.
Fort de cette dynamique positive, Fleek vient de boucler une levée de fonds de 20,4 millions de dollars en série A. Le tour de table est mené par HV Capital, avec la participation notable d’Andreessen Horowitz (qui avait déjà investi lors de l’amorçage) et de l’accélérateur Y Combinator. Plusieurs business angels de renom ont également apporté leur soutien, à l’image de Harley Finkelstein (président de Shopify), Maria Raga (ex-CEO de Depop) ou encore Sean Plaice (CTO de Postmates).
« Nous voulons attirer encore plus d’acheteurs et de vendeurs, tout en continuant à développer notre technologie pour donner du pouvoir aux entrepreneurs des deux côtés de la marketplace. »
Sanket Agarwal, co-fondateur de Fleek
Des grossistes offline aux détaillants tendance
Si la seconde main était autrefois réservée aux consommateurs à faible pouvoir d’achat, elle s’est aujourd’hui imposée comme une tendance incontournable, y compris auprès des clients les plus aisés. Friands de pièces uniques et « vintage », ces derniers n’hésitent plus à mettre le prix pour dénicher la perle rare. Une aubaine pour les détaillants spécialisés, qui rivalisent d’ingéniosité pour proposer des sélections pointues et désirables.
Mais pour alimenter leurs boutiques et sites e-commerce, ces détaillants doivent s’approvisionner auprès de grossistes capables de gérer d’importants volumes. Des acteurs souvent méconnus, qui opèrent majoritairement offline depuis des pays comme le Pakistan, l’Inde ou encore Dubaï. Fleek leur offre l’opportunité de digitaliser leurs stocks et de toucher une clientèle internationale, tout en facilitant le sourcing pour les détaillants.
Vers une mode circulaire et plus responsable
Au-delà de son aspect pratique et tendance, l’essor de la seconde main s’inscrit dans une prise de conscience collective des enjeux environnementaux liés à l’industrie de la mode. En donnant une seconde vie aux vêtements, les acteurs de ce marché contribuent à réduire le gaspillage et l’impact carbone du secteur.
Fleek entend bien jouer un rôle clé dans cette transition vers une mode plus durable. La startup ambitionne de continuer à améliorer sa plateforme, en intégrant notamment des outils d’intelligence artificielle pour optimiser la qualité des articles proposés et lutter contre la contrefaçon. Elle souhaite également développer des solutions logistiques pour accélérer les échanges entre grossistes et détaillants performants.
Avec cette levée de fonds significative, Fleek dispose des moyens nécessaires pour concrétiser ses projets et s’imposer comme un acteur incontournable de l’économie circulaire. Une belle success story en perspective, qui prouve que l’innovation peut être au service d’une mode plus responsable et accessible à tous.