Fuite API de Twitter : traitement préférentiel pour les comptes de droite ?

Une récente fuite présumée de l’API Twitter a déclenché une vive polémique en ligne. Cette capture d’écran divulguée, d’abord partagée sur Discord puis relayée sur Twitter, semble montrer que certains comptes bénéficieraient d’un traitement de faveur de la part de la plateforme. Parmi eux, des personnalités conservatrices connues comme Donald Trump, Andrew Tate ou encore le compte LibsOfTikTok.

Des utilisateurs intouchables ?

Selon cette fuite, les comptes figurant sur une liste d’« utilisateurs protégés » seraient autorisés à contourner les règles standard de modération du contenu. Ils pourraient ainsi tenir des propos normalement sanctionnés par les conditions d’utilisation de Twitter, sans craindre de conséquences.

La suspension rapide du compte ayant divulgué ces informations, @TheAntifaTurtle, a renforcé les soupçons de nombreux internautes. Beaucoup y voient la preuve que Twitter tente d’étouffer l’affaire, apportant ainsi du crédit aux révélations.

Une implémentation controversée

Au-delà du fond, la forme de cette liste blanche interpelle également. Twitter semble utiliser Okta, une plateforme de gestion des identités, pour gérer ces comptes privilégiés. Un choix d’architecture jugé inutilement complexe par de nombreux experts, qui y voient potentiellement un signe d’amateurisme, voire un indice suggérant une possible falsification.

L’utilisation d’Okta dans ce contexte apparaît à certains comme un signe d’incompétence ou comme la preuve que la fuite pourrait être inventée.

Une liste partisane qui fait douter

La composition de cette présumée liste d’utilisateurs protégés soulève aussi des questions. Elle ne comprendrait que des comptes conservateurs très en vue, ce qui paraît peu crédible pour une véritable fuite interne. De plus, certains noms d’utilisateurs comporteraient des fautes de frappe, comme « TatetheRailsman » au lieu de « TatetheTalisman » pour Tristan Tate.

Des zones d’ombre techniques

L’aspect technique de cette capture d’écran divulguée soulève également des doutes :

  • L’URL affichée utilise un sous-domaine « protected-users » jugé peu pertinent en termes de sécurité
  • Des problèmes de certificat sont signalés
  • L’accès à cette URL présumée donne des résultats mitigés selon les utilisateurs

Malgré des investigations poussées, aucune preuve concluante n’a pour l’instant pu être apportée quant à l’authenticité de cette fuite. La véritable nature des pratiques de modération de Twitter pour les comptes influents reste donc sujette à spéculations.

Une affaire à suivre

Cette nouvelle polémique met en lumière les défis auxquels font face les réseaux sociaux en termes de transparence et d’équité. Vraie ou fausse, cette fuite présumée de l’API Twitter a le mérite de relancer le débat sur la modération des contenus en ligne. Une question cruciale à l’heure où ces plateformes jouent un rôle majeur dans le façonnement de l’opinion publique.

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MondeTech.fr

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