Selon un récent dépôt auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), l’ancien PDG d’Intel, Pat Gelsinger, pourrait quitter l’entreprise avec une indemnité de départ dépassant les 10 millions de dollars. Cette annonce intervient alors que le géant des semi-conducteurs traverse une période difficile, marquée par des performances financières en berne et des licenciements massifs.
Les détails de l’accord de départ de Pat Gelsinger
Intel et Pat Gelsinger ont conclu un accord de retraite et de séparation qui prévoit plusieurs éléments clés :
- Un paiement équivalent à 18 mois de son salaire de base de 1,25 million de dollars, soit 1,875 million de dollars.
- Une prime de départ égale à 1,5 fois sa prime cible actuelle, qui représente 275% de son salaire de base, soit environ 5,16 millions de dollars.
- Un paiement au prorata équivalent à 11/12 de sa prime annuelle 2024, soit environ 3,15 millions de dollars, sous réserve des performances de l’entreprise et d’autres conditions.
Au total, Pat Gelsinger devrait donc partir avec un minimum de 7 millions de dollars, et potentiellement jusqu’à 10,18 millions de dollars.
Un contexte difficile pour Intel
Le départ de Pat Gelsinger intervient après une année 2024 particulièrement éprouvante pour Intel. Le géant des puces a vu sa valorisation chuter de près de 30% début août suite à la publication de résultats financiers décevants, avec notamment une perte nette de 1,6 milliard de dollars contre un bénéfice de 1,5 milliard de dollars l’année précédente.
Pour réduire ses coûts, Intel a dû se résoudre à licencier 15% de ses effectifs, soit environ 15 000 personnes. Pat Gelsinger, qui était aux commandes depuis près de quatre ans, a finalement été remplacé par un duo de co-PDG composé de David Zinsner, ancien directeur financier, et Michelle Johnston Holthaus, ancienne directrice générale de la division Client Computing Group.
Selon un rapport de Bloomberg, Pat Gelsinger aurait eu le choix entre prendre sa retraite ou être licencié.
– Bloomberg
Un avenir incertain pour le géant des semi-conducteurs
Si l’annonce du départ de Pat Gelsinger a dans un premier temps fait bondir le cours de l’action Intel, celui-ci est rapidement retombé à son niveau initial, signe de l’incertitude qui continue de planer sur l’avenir du géant des puces. Intel est en effet engagé dans une transition délicate vers un modèle de fonderie de puces, qui suscite encore de nombreuses interrogations chez les investisseurs.
Reste à voir si les nouveaux co-PDG parviendront à redresser la barre et à redonner confiance aux marchés. Mais une chose est sûre : avec une indemnité de départ aussi conséquente, Pat Gelsinger ne part pas les mains vides. Un « parachute doré » qui risque de faire grincer quelques dents, alors qu’Intel traverse une période particulièrement difficile et que de nombreux employés ont perdu leur emploi.