Imaginez le chaos : des aéroports paralysés, des hôpitaux perturbés et des entreprises à l’arrêt. C’est exactement ce qui s’est produit le 19 juillet 2024 lorsqu’une mise à jour logicielle de CrowdStrike a mal tourné, provoquant une panne massive qui a affecté environ 8,5 millions d’appareils Windows dans le monde.
L’incident : Une mise à jour défectueuse aux conséquences désastreuses
La mise à jour bugguée de CrowdStrike a déclenché le redouté écran bleu de la mort (BSOD) sur des millions d’ordinateurs, signalant une défaillance critique du système d’exploitation. Les répercussions ont été immédiates et étendues :
- Des retards importants dans les aéroports internationaux comme Amsterdam, Berlin, Dubaï et Londres
- Le report d’interventions chirurgicales dans plusieurs hôpitaux en raison de pannes système
- La paralysie de nombreuses entreprises, impactant leurs opérations et leur productivité
L’ampleur de la perturbation était telle que même des allégations de délit d’initié ont été formulées à l’encontre de CrowdStrike. La situation est restée critique jusqu’à ce qu’un correctif soit déployé.
Les excuses de CrowdStrike : une carte-cadeau à 10$ suffira-t-elle ?
Face au chaos provoqué, CrowdStrike a tenté de faire amende honorable auprès de ses partenaires et employés en leur envoyant des cartes-cadeaux Uber Eats de 10$ accompagnées d’un message :
Pour vous exprimer notre gratitude, votre prochaine tasse de café ou collation de fin de soirée est offerte !
Si le geste se voulait symbolique, reconnaissant l’impact de l’incident et exprimant des excuses, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. De nombreux bénéficiaires ont rencontré des problèmes en tentant d’utiliser leurs bons, recevant des messages d’erreur. Uber a en effet signalé les cartes comme frauduleuses en raison d’un taux d’échange inhabituellement élevé.
Une réponse suffisante aux dommages causés ?
Bien que les excuses et le geste de CrowdStrike partent d’une bonne intention, il est peu probable qu’une carte-cadeau de 10$ suffise à compenser les perturbations majeures subies par les entreprises, hôpitaux et aéroports touchés. Vu l’ampleur de l’incident, qui a impacté des millions d’appareils et causé d’importantes interruptions opérationnelles, des remèdes plus substantiels et des solutions pérennes sont nécessaires pour rétablir la confiance et s’attaquer aux causes profondes du problème.
Le PDG George Kurtz a promis une transparence totale et s’est engagé à remédier à la cause première de l’échec de la mise à jour. Il a été convoqué par le Congrès américain pour s’expliquer sur l’incident et la réponse de l’entreprise. Seul le temps nous dira si CrowdStrike parviendra à réparer les dégâts, bien au-delà d’une simple carte-cadeau.
