La Chute de Fisker : Un Constructeur de VE Miné par les Caprices de ses Fondateurs

Fisker, la startup de véhicules électriques autrefois pleine de promesses, est aujourd’hui au bord du gouffre. Malgré des débuts ambitieux et des intentions louables, l’entreprise a été minée de l’intérieur par les décisions impulsives et parfois irrationnelles de ses fondateurs, Henrik et Geeta Fisker. Retour sur l’histoire d’un constructeur automobile qui a pris un virage dangereux.

Des promesses audacieuses jamais tenues

Au fil des années, Henrik Fisker a multiplié les annonces fracassantes : un pod autonome, une voiture de sport à batterie à semi-conducteurs, un pick-up électrique, un grand tourisme cabriolet avec 600 km d’autonomie… Mais aucun de ces projets n’a vu le jour. Seul le SUV Ocean a été commercialisé, non sans d’importants problèmes de qualité.

Un SUV truffé de défauts

Dès les premières livraisons, les clients ont été confrontés à de multiples soucis : portes bloquées, freins défectueux, capots qui s’envolent, logiciels buggés… Des problèmes aggravés par un service client débordé et un manque criant de pièces détachées. Résultat : des véhicules immobilisés pendant des semaines.

Le chaos en coulisses

En interne, la situation n’était guère plus reluisante. Absence de procédures, décisions prises sur un coup de tête, bras de fer entre départements… Les équipes naviguaient en eaux troubles, tentant tant bien que mal de pallier les manquements de la direction. Un exemple frappant : la perte inexpliquée de 16 millions de dollars de paiements clients.

Des fondateurs obnubilés par leur image

Au cœur des dysfonctionnements, Henrik et Geeta Fisker semblent plus préoccupés par leur réputation que par la pérennité de l’entreprise. Modifications de dernière minute, refus d’investir dans un stock de pièces, décisions coûteuses pour des détails esthétiques… Leurs lubies ont plombé l’organisation et les finances de Fisker.

Cap sur la faillite

Aujourd’hui, Fisker est dans une situation critique. La startup cherche désespérément des investisseurs pour éviter la banqueroute, pendant que les problèmes s’accumulent : rappels massifs, poursuites judiciaires, factures impayées… Une chute vertigineuse pour un constructeur qui promettait de révolutionner l’automobile électrique.

Les leçons d’un fiasco

L’histoire de Fisker est un cas d’école des écueils qui guettent les startups. Elle illustre les dangers d’une gouvernance déconnectée des réalités opérationnelles et obnubilée par son ego. Un rappel cruel que même les idées les plus séduisantes ne valent rien sans une exécution rigoureuse et une vision à long terme. Espérons que cette débâcle serve de leçon à la prochaine génération d’entrepreneurs.

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