Alors que la France se prépare fébrilement à accueillir les Jeux Olympiques de Paris 2024 sous le regard du monde entier, le pays doit composer avec une menace grandissante qui prend pour cible ses infrastructures vitales. Une récente attaque coordonnée contre plusieurs câbles de fibre optique a entraîné des perturbations majeures des services Internet et téléphoniques dans six régions françaises, suscitant l’inquiétude à l’approche de ce rendez-vous planétaire.
Sabotage en série des câbles de fibre optique
Dans la nuit du 22 juillet, vers 2h15 du matin, des actes de sabotage délibérés ont été perpétrés à l’encontre des infrastructures de télécommunications françaises. Des câbles de fibre optique, essentiels à la fourniture de services Internet et téléphoniques, ont été sectionnés simultanément en plusieurs points du territoire. Cette attaque a touché six départements :
- Bouches-du-Rhône
- Aude
- Oise
- Hérault
- Meuse
- Drôme
Les habitants de ces zones ont subi d’importants ralentissements de leur connexion Internet ainsi que des interruptions des services téléphoniques fixes et mobiles. Si Paris, épicentre des prochains Jeux olympiques, a été épargné, cet incident n’en demeure pas moins préoccupant au vu de sa proximité avec l’événement.
L’ombre du militantisme extrémiste
Le gouvernement français a vivement condamné cette attaque, la qualifiant de « lâche et irresponsable » par la voix de Marina Ferrari, secrétaire d’État chargée du Numérique. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a pour sa part évoqué la possibilité d’une implication de militants d’extrême-gauche, bien qu’il se soit gardé de tirer des conclusions hâtives en l’absence de preuves tangibles.
« Nous avons identifié des suspects potentiels, laissant penser que des individus issus de la mouvance d’extrême-gauche pourraient être derrière ces actes. Mais je tiens à préciser qu’il s’agit là de pistes préliminaires qui nécessitent d’être étayées. »
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur
Des opérateurs télécoms durement touchés
Plusieurs grands opérateurs télécoms français, dont SFR, Bouygues et Free, ont été impactés par ce sabotage généralisé. Free a notamment reconnu une attaque via sa branche entreprise Free Pro, signalant un « ralentissement important » de son réseau. Netalis, autre fournisseur majeur, a lui aussi confirmé des dégâts sur ses câbles de fibre optique, annonçant un délai de « quelques heures » pour un retour à la normale.
Un contexte sécuritaire tendu à l’approche des JO
Cette attaque contre les câbles de fibre optique intervient peu après une série d’incendies criminels ayant visé le réseau ferroviaire à grande vitesse français. Le timing et le modus operandi de ces deux événements font craindre l’émergence d’une menace croissante pesant sur les infrastructures critiques du pays, à un moment particulièrement sensible avec l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024.
Face à ce climat d’insécurité, les autorités françaises se retrouvent sous pression pour renforcer la protection des sites et réseaux stratégiques. L’enjeu est de taille pour assurer le bon déroulement de cet événement planétaire, vitrine de la France aux yeux du monde. Les prochaines semaines s’annoncent donc cruciales pour démanteler ces réseaux de saboteurs et sécuriser les infrastructures, condition sine qua non pour offrir aux athlètes et aux visiteurs des Jeux olympiques réussis et apaisés.
