La récente décision de X (anciennement Twitter) d’opter par défaut les données des utilisateurs dans l’entraînement de son IA conversationnelle Grok a soulevé des inquiétudes chez le régulateur européen de la protection des données. La Commission irlandaise de protection des données (DPC) s’est dite « surprise » par ce développement et attend des réponses de la part de X.
Grok, Le Rival Controversé De ChatGPT
Développé par X, propriété d’Elon Musk, Grok se veut un concurrent au populaire ChatGPT d’OpenAI, mais avec moins de rectitude politique et plus d’humour. Cependant, la façon dont X a entrepris d’alimenter Grok avec les données des utilisateurs soulève des questions sur le respect du RGPD, la loi européenne sur la protection des données.
Nous sommes surpris par les développements d’aujourd’hui. Nous avons fait un suivi avec X aujourd’hui et attendons une réponse.
– Graham Doyle, commissaire adjoint de la DPC
Une Base Légale Floue Pour Le Traitement Des Données
Selon le RGPD, X doit avoir une base légale valide pour traiter les données des Européens. Or, le langage ambigu utilisé par la plateforme ne permet pas de déterminer clairement si elle se sert de toutes les données des utilisateurs pour entraîner Grok, ou seulement de celles issues des interactions avec le chatbot.
Un plan similaire de Meta pour réutiliser les données de Facebook et Instagram pour l’entraînement de l’IA avait été suspendu en Europe le mois dernier suite à des plaintes liées au RGPD. La DPC s’attend à de nouveaux développements la semaine prochaine concernant le partage de données de Grok.
L’Importance De La Protection Des Données À L’Ère De L’IA
Alors que les grands modèles de langage comme ChatGPT et Grok deviennent de plus en plus puissants et répandus, il est crucial de s’assurer que leur entraînement respecte les lois sur la protection des données. Les utilisateurs doivent avoir le contrôle sur la façon dont leurs informations sont utilisées.
Cette controverse autour de X et Grok souligne les défis auxquels sont confrontés les régulateurs pour encadrer le développement rapide de l’IA, tout en protégeant la vie privée des citoyens. Il sera intéressant de suivre comment cette affaire évolue et quelles leçons en seront tirées pour l’avenir de l’IA et de la protection des données.
- Les utilisateurs doivent être clairement informés de l’utilisation de leurs données pour l’entraînement de l’IA
- Les entreprises doivent avoir une base légale solide pour le traitement des données personnelles
- Les régulateurs doivent rester vigilants face au développement rapide des technologies d’IA
