La semaine dernière, lors de la Convention Nationale Républicaine à Milwaukee, la présence de la Silicon Valley était indéniable. Des magnats de la tech comme Peter Thiel, David Sacks ou encore Keith Rabois ont affiché leur soutien à Donald Trump pour son retour à la Maison Blanche en 2024, malgré des contradictions apparentes avec certaines de leurs positions.
Des élites tech omniprésentes à la convention
Du mari de Keith Rabois arborant une kippa « Trump » dans sa loge privée, à l’ancien protégé de Peter Thiel J.D. Vance assis aux côtés de Trump, en passant par le discours de David Sacks devant des centaines de délégués, l’élite de la Silicon Valley a fait sentir sa présence lors de ces 4 jours d’événement.
Peter est très, très content.
– Blake Masters, protégé de Thiel, à propos de la nomination de J.D. Vance comme colistier de Trump
Un mariage de raison rempli de contradictions
Si les affinités libertariennes de la Silicon Valley peuvent expliquer en partie ce rapprochement avec Trump, de nombreuses contradictions demeurent :
- Trump a été plutôt dur envers les crypto-monnaies durant son mandat
- Il a critiqué les subventions aux véhicules électriques
- Vance et d’autres se sont positionnés contre les géants de la tech
Malgré cela, la tendance antitrust de l’administration Biden et son attachement à réguler l’IA semblent avoir poussé une partie de la Silicon Valley, déjà acquise aux idées libertariennes, dans les bras de Trump. Un pari risqué au vu du passif du milliardaire.
Entre soirées huppées et dilemmes éthiques
En marge de la convention, l’élite tech s’est retrouvée lors de somptueuses soirées, discutant business et politique. Mais derrière les paillettes, certains comme Madison Campbell, fondatrice de la startup Leda Health, expriment leurs réserves quant au soutien à Trump malgré les bénéfices attendus pour leurs entreprises.
Même si je suis d’accord avec certaines politiques de Trump, je ne pense pas être nécessairement d’accord avec lui en tant que personne. Et maintenant il semble que, vous savez, ce soit Trump pour président. Alors nous y voilà.
– Madison Campbell, fondatrice de Leda Health
Ces conversations reflètent bien le lien ténu entre la Silicon Valley et Trump – une alliance imparfaite mais lucrative, qui oblige chaque camp à mettre de côté certains dilemmes moraux. Reste à voir si cette stratégie s’avèrera payante sur le long terme pour les géants de la tech.