Dans un marché des véhicules électriques en pleine effervescence, le Cybertruck de Tesla vient de réaliser un coup d’éclat en s’imposant comme le troisième VE le plus vendu aux États-Unis au troisième trimestre. Une performance d’autant plus remarquable que le pickup au design futuriste ne se décline pour l’instant que dans sa version la plus onéreuse.
Le Cybertruck déjà sur le podium des ventes
Selon les données compilées par le cabinet Kelley Blue Book, seules les Model 3 et Model Y de Tesla ont trouvé plus d’acquéreurs que le Cybertruck sur la période. Un fait d’armes qui met en lumière les difficultés rencontrées par les grands constructeurs traditionnels comme Ford et General Motors pour séduire les consommateurs avec leurs propres modèles électriques.
Ainsi, Ford n’a écoulé qu’environ 7 000 exemplaires de son F-150 Lightning et un peu plus de 13 000 SUV Mustang Mach-E au troisième trimestre. De son côté, GM semble avoir trouvé un certain succès avec ses nouveaux Blazer et Equinox électriques, mais n’a vendu au total qu’environ 32 000 VE sur la période. Quant à Rivian, le challenger d’Elon Musk sur le segment des pickups électriques, il n’a livré qu’environ 3 800 unités.
Une rentabilité dopée par les logiciels
Au-delà de ce classement flatteur, Tesla a également dévoilé des résultats financiers solides avec un chiffre d’affaires de 25,2 milliards de dollars et un bénéfice net de 2,2 milliards au troisième trimestre. Des profits boostés par la vente de crédits réglementaires à d’autres constructeurs (739 millions de dollars, le deuxième montant le plus élevé de l’histoire de Tesla) mais aussi par la reconnaissance en revenus des sommes payées par les propriétaires de Cybertruck pour accéder aux fonctionnalités logicielles avancées comme l’Actually Smart Summon ou le Full Self-Driving (Supervised).
Tesla a également révélé avoir généré 25,2 milliards de dollars de chiffre d’affaires au cours du trimestre, et dégagé un bénéfice de 2,2 milliards de dollars.
TechCrunch
Une stratégie agressive de réduction des coûts
La quête effrénée de rentabilité de Tesla passe aussi par une compression draconienne des coûts. Le constructeur indique ainsi avoir abaissé le coût des marchandises vendues par véhicule à 35 100 dollars. Une approche qui ne profite cependant pas à tous les pans de l’activité : Tesla fait état d’une croissance de seulement 20% de son réseau de Superchargeurs, le rythme le plus faible depuis des années, après avoir drastiquement réduit les effectifs dédiés plus tôt dans l’année.
Malgré ces zones d’ombre, les bons chiffres du troisième trimestre ont été salués par les investisseurs, l’action Tesla gagnant plus de 9% dans les échanges après-Bourse mercredi soir. Le pari du Cybertruck, aussi disruptif soit-il, semble en passe d’être gagné. Reste à voir si Tesla parviendra à tenir la cadence une fois les versions plus abordables lancées sur le marché, face à une concurrence qui ne manquera pas de se réveiller.