Alors que les soldes d’été 2024 approchent à grands pas, une récente étude menée par OpinionWay pour Mollie révèle un constat surprenant : près de 6 Français sur 10 ne prévoient pas de profiter de cette période de promotions. Ce désintérêt croissant soulève des interrogations quant à l’évolution des habitudes de consommation et aux motivations derrière ce choix.
Les raisons d’un désengagement grandissant
Plusieurs facteurs expliquent ce désintérêt pour les soldes estivales. Tout d’abord, 20% des répondants expriment un simple manque d’intérêt pour cet événement commercial. Ensuite, une proportion équivalente pointe du doigt les promotions continues proposées tout au long de l’année, rendant les soldes moins attractives. Enfin, les contraintes financières pèsent dans la balance pour 19% des participants, qui déclarent ne pas disposer des moyens nécessaires pour en profiter.
Il est intéressant de noter une disparité selon les revenus des ménages. Les foyers gagnant moins de 2000 euros par mois mettent en avant les difficultés financières (30%), tandis que ceux dont les revenus dépassent ce seuil évoquent davantage un manque d’intérêt (23%).
Qui profitera des bonnes affaires ?
Malgré cette tendance générale, 4 Français sur 10 considèrent encore les soldes comme une occasion incontournable de réaliser de bonnes affaires. Parmi eux, 27% se réjouissent à l’idée de dénicher des produits à prix réduits, tandis que 13% y voient une nécessité pour leur budget.
Les soldes attirent particulièrement les moins de 50 ans (48% contre 32% pour leurs aînés) ainsi que les familles avec au moins un enfant de moins de 18 ans (51% contre 35% pour les foyers sans enfants).
Quels achats sont prévus et quel budget y consacrer ?
Parmi les acheteurs potentiels, les vêtements arrivent en tête des intentions d’achat (68%), suivis des équipements pour enfants (28%). L’électroménager, les loisirs et la décoration intéressent chacun environ 20% des acheteurs.
Cependant, le budget moyen alloué aux soldes a diminué de 15% par rapport à 2023. Près de la moitié des participants prévoient de dépenser 200 euros ou plus (46%), tandis que 37% envisagent un budget compris entre 100 et 199 euros. Les hommes prévoient en moyenne 50 euros de plus que les femmes. Les jeunes de 18 à 24 ans, bien que plus prudents cette année, anticipent une dépense moyenne de 378 euros, supérieure à la moyenne globale de 307 euros.
En ligne ou en magasin : quelles sont les préférences d’achat ?
L’étude met aussi en lumière les préférences des consommateurs en termes de canaux de vente. Si un Français sur deux privilégie les achats en magasin physique, 51% des acheteurs envisagent un achat en ligne, que ce soit exclusivement (22%) ou via une approche omnicanale (29%).
Là encore, une fracture générationnelle se dessine : les moins de 35 ans plébiscitent l’achat en ligne (32% contre 20% pour les plus de 35 ans), tandis que les plus de 50 ans se tournent majoritairement vers les points de vente physiques (58% contre 47% pour les moins de 50 ans).
En conclusion
Cette étude révèle une évolution notable dans le rapport des Français aux soldes d’été. Entre manque d’intérêt, promotions permanentes et contraintes budgétaires, une majorité se détourne de cet événement commercial. Néanmoins, une part significative de la population compte encore profiter de cette période pour réaliser de bonnes affaires, avec des disparités générationnelles marquées tant dans les intentions d’achat que dans les canaux de vente privilégiés. Reste à voir si cette tendance se confirmera lors des soldes d’été 2024 et comment les enseignes s’adapteront à ces nouveaux comportements de consommation.