Les Familles Des Victimes De La Fusillade D’Uvalde Poursuivent Activision Et Meta

Un drame qui secoue l’Amérique. Les familles des victimes de la fusillade de l’école primaire Robb à Uvalde, au Texas, ont décidé de poursuivre en justice les géants de la technologie Activision et Meta, ainsi que le fabricant d’armes Daniel Defense. Une action en justice qui soulève des questions sur le rôle des jeux vidéo et des réseaux sociaux dans la promotion de la violence armée.

L’avocat des familles pointe du doigt un « stratagème » entre l’industrie des armes et la tech

Les familles sont représentées par l’avocat Josh Koskoff, qui avait précédemment obtenu un accord à l’amiable de la part de Remington pour les familles des victimes de la fusillade de Sandy Hook. La plainte contre les entreprises technologiques affirme que :

Au cours des 15 dernières années, deux des plus grandes entreprises technologiques d’Amérique ont collaboré avec l’industrie des armes à feu dans un stratagème qui fait paraître la campagne Joe Camel risiblement inoffensive, voire désuète.

Une référence à la fameuse mascotte publicitaire utilisée par une marque de cigarettes pour cibler les jeunes dans les années 80-90, avant d’être interdite.

Call of Duty, Instagram : dans le viseur des plaignants

Plus précisément, la plainte s’attaque à la populaire franchise de jeux vidéo « Call of Duty » d’Activision, décrite comme :

Une forme astucieuse de marketing [qui] a contribué à cultiver une nouvelle base de consommateurs jeunes pour le fusil d’assaut AR-15.

Les plaignants accusent également Instagram, l’application de photos détenue par Meta, de :

Promulguer sciemment des règles légères et facilement contournables qui interdisent ostensiblement la publicité sur les armes à feu ; en réalité, ces règles fonctionnent comme un manuel pour l’industrie des armes.

Le tireur d’Uvalde était un joueur de Call of Duty et ciblé par la pub sur Instagram

Selon la plainte, le tireur d’Uvalde était un joueur de « Call of Duty: Modern Warfare », et il était également ciblé par la publicité de Daniel Defense sur Instagram.

Meta interdit les ventes d’armes sur ses plateformes, mais le Washington Post avait précédemment rapporté que l’entreprise accorde 10 « strikes » aux vendeurs d’armes avant de les exclure.

Les défendeurs mâchent des jeunes garçons aliénés et recrachent des tueurs de masse.

affirme la plainte.

La question du lien entre jeux vidéo et violence armée toujours débattue

Le débat sur l’impact des jeux vidéo violents sur les passages à l’acte reste vif chez les politiques. Une récente revue de la littérature médicale par le Stanford Brainstorm Lab, ayant analysé 82 articles de recherche sur le sujet, conclut que :

La recherche et les études médicales actuelles n’ont trouvé aucun lien de causalité entre le fait de jouer à des jeux vidéo et la violence armée dans la vie réelle.

Activision et Meta réagissent

Contactés par TechCrunch, Activision a exprimé sa sympathie pour les familles mais a déclaré que :

Des millions de personnes dans le monde apprécient les jeux vidéo sans se tourner vers des actes horribles.

Meta n’a pas encore réagi publiquement à l’affaire.

Un procès qui soulève des questions de société

Au-delà du cas particulier d’Uvalde, ce procès pose la question de la responsabilité des entreprises technologiques et de divertissement dans la promotion, même indirecte, de la violence par armes à feu.

Un sujet particulièrement sensible aux États-Unis, pays régulièrement endeuillé par des fusillades de masse, mais où le 2ème amendement protégeant le droit au port d’armes est farouchement défendu par de puissants lobbys comme la NRA.

Les conclusions de ce procès seront suivies de près et pourraient avoir des répercussions majeures sur l’industrie, que ce soit en termes de régulation du marketing des armes, de modération des contenus sur les réseaux sociaux, ou de conception des jeux vidéo.

Une affaire complexe et douloureuse, qui souligne une fois de plus l’urgence de trouver des solutions pour endiguer le fléau des fusillades de masse.

Le débat sur l’impact des jeux vidéo violents sur les passages à l’acte reste vif chez les politiques. Une récente revue de la littérature médicale par le Stanford Brainstorm Lab, ayant analysé 82 articles de recherche sur le sujet, conclut que :

La recherche et les études médicales actuelles n’ont trouvé aucun lien de causalité entre le fait de jouer à des jeux vidéo et la violence armée dans la vie réelle.

Activision et Meta réagissent

Contactés par TechCrunch, Activision a exprimé sa sympathie pour les familles mais a déclaré que :

Des millions de personnes dans le monde apprécient les jeux vidéo sans se tourner vers des actes horribles.

Meta n’a pas encore réagi publiquement à l’affaire.

Un procès qui soulève des questions de société

Au-delà du cas particulier d’Uvalde, ce procès pose la question de la responsabilité des entreprises technologiques et de divertissement dans la promotion, même indirecte, de la violence par armes à feu.

Un sujet particulièrement sensible aux États-Unis, pays régulièrement endeuillé par des fusillades de masse, mais où le 2ème amendement protégeant le droit au port d’armes est farouchement défendu par de puissants lobbys comme la NRA.

Les conclusions de ce procès seront suivies de près et pourraient avoir des répercussions majeures sur l’industrie, que ce soit en termes de régulation du marketing des armes, de modération des contenus sur les réseaux sociaux, ou de conception des jeux vidéo.

Une affaire complexe et douloureuse, qui souligne une fois de plus l’urgence de trouver des solutions pour endiguer le fléau des fusillades de masse.

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