Les Grandes Banques Vendent La Dette De X À Prix Réduit

Le monde de la finance est en ébullition suite aux dernières révélations concernant la possible vente à perte de la dette contractée par Elon Musk pour financer son rachat tumultueux de Twitter en 2022. Un an après cette acquisition retentissante à 44 milliards de dollars, dont 13 milliards via un financement par endettement, les grandes banques de Wall Street semblent vouloir se débarrasser de ce fardeau devenu embarrassant.

Morgan Stanley aux commandes de l’opération

C’est la banque d’investissement Morgan Stanley qui mène la danse dans cette vente à perte. Selon le Wall Street Journal, elle cherche à céder la dette senior de Twitter avec une décote de 5 à 10%. Un rabais conséquent qui reflète la volonté des banques de tourner rapidement la page de ce dossier épineux.

En temps normal, les banques ne conservent pas une dette sur une si longue période. Mais le climat d’incertitude et de volatilité qui règne autour de Twitter depuis l’arrivée tonitruante d’Elon Musk à sa tête a manifestement bousculé leurs plans. Les polémiques à répétition, les changements de cap brutaux et les décisions controversées du milliardaire ont fait fuir de nombreux annonceurs, inquiets pour leur image de marque.

La rentabilité de Twitter en question

Malgré les propos rassurants de certaines sources proches de l’entreprise sur une amélioration de sa santé financière, un e-mail interne d’Elon Musk en janvier jette une ombre au tableau. Il y décrit une croissance des utilisateurs « stagnante », des revenus « peu impressionnants » et une rentabilité qui tient à un fil. Des signaux guère encourageants pour attirer de nouveau les grands annonceurs échaudés.

Notre croissance d’utilisateurs stagne, nos revenus ne sont pas reluisants et nous restons à peine à l’équilibre.

Elon Musk, dans un e-mail interne à ses employés

Le geste polémique d’Elon Musk à la Maison-Blanche

Pour couronner le tout, le geste ambigu d’Elon Musk lors d’une visite à la Maison-Blanche pour l’investiture du Président Trump, interprété par beaucoup comme un salut fasciste, risque de compliquer encore la donne auprès des annonceurs. Un faux pas de communication qui tombe au plus mal pour redorer le blason de Twitter et rassurer les marques.

Twitter, un levier d’influence à double tranchant

Dans son message aux employés, Elon Musk a aussi souligné le « pouvoir » de Twitter pour « façonner les conversations et les résultats à l’échelle nationale« . Une influence indéniable, mais qui peut se retourner contre la plateforme si elle est perçue comme un vecteur de désinformation ou de propagation des extrêmes. Un équilibre périlleux sur lequel Elon Musk semble pour l’instant dangereusement vaciller.

Les grandes banques en sont bien conscientes et tentent de limiter les dégâts en se délestant au plus vite de cette dette à risque. Reste à savoir à quel prix et dans quelles conditions elles parviendront à trouver preneur dans un marché echaudé par les secousses incessantes qui agitent Twitter. L’avenir du réseau social et la crédibilité d’Elon Musk en tant que dirigeant sont plus que jamais sur la sellette.

  • Les banques cherchent à vendre la dette de Twitter avec une décote de 5 à 10%
  • Morgan Stanley pilote l’opération de cession de la dette senior
  • Les polémiques d’Elon Musk ont fait fuir de nombreux annonceurs
  • La croissance et la rentabilité de Twitter apparaissent fragiles dans un e-mail interne
  • Un geste controversé d’Elon Musk à la Maison-Blanche ajoute aux incertitudes

Les prochains mois s’annoncent donc décisifs pour Twitter et son imprévisible patron. Entre la pression des banques, la défiance des annonceurs et la menace d’un désamour des utilisateurs, le réseau social à l’oiseau bleu navigue en eaux troubles. Il faudra plus que des tweets provocateurs et des décisions à l’emporte-pièce pour redresser la barre et convaincre le marché. Un sacré défi, même pour un entrepreneur hors norme comme Elon Musk.

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