Le géant technologique Mozilla traverse une période difficile. Après une première vague de licenciements en début d’année, l’entreprise vient d’annoncer une nouvelle coupe drastique dans les effectifs de sa fondation caritative. Pas moins de 30% des employés de la Mozilla Foundation ont été remerciés, signe que même les entreprises les plus établies du secteur tech ne sont pas épargnées par les turbulences économiques actuelles.
Une restructuration en profondeur
Nabiha Syed, directrice exécutive de la Mozilla Foundation, a confirmé que deux des principales divisions de l’organisme, en charge du plaidoyer et des programmes internationaux, avaient été supprimées dans le cadre de cette restructuration. Brandon Borrman, responsable de la communication chez Mozilla, a assuré que le plaidoyer restait « un pilier central » de l’action de l’entreprise, sans toutefois donner plus de détails sur la nouvelle organisation.
Cette annonce intervient quelques mois seulement après une première salve de licenciements qui avait déjà ébranlé Mozilla. L’entreprise, bien connue pour son navigateur web Firefox, doit faire face comme beaucoup d’autres à un contexte économique difficile, marqué par une baisse des investissements publicitaires et une concurrence féroce. En se séparant d’une partie de ses équipes, Mozilla espère réduire ses coûts et recentrer ses activités sur son cœur de métier.
Un secteur tech sous pression
Mozilla n’est malheureusement pas un cas isolé dans le paysage technologique actuel. De nombreuses entreprises, des startups aux géants bien établis, ont dû se résoudre à des licenciements massifs ces derniers mois pour faire face aux difficultés économiques :
- Meta (Facebook) a supprimé 11 000 postes en novembre dernier
- Amazon a annoncé 18 000 licenciements début 2023
- Google a supprimé 12 000 emplois en janvier
Même Apple, longtemps considéré comme un bastion inébranlable, a averti ses investisseurs que ses futurs produits pourraient ne jamais être aussi rentables que l’iPhone. Un coup dur pour l’entreprise à la pomme, qui mise gros sur l’intelligence artificielle et la réalité mixte pour diversifier ses revenus.
Des pôles de croissance à saisir malgré tout
Malgré ce contexte morose, certains acteurs du secteur tech parviennent à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de Nvidia par exemple, dont la capitalisation boursière a récemment dépassé celle d’Apple, faisant du fabricant de puces graphiques la première entreprise mondiale.
De même, les entreprises positionnées sur des créneaux porteurs comme l’IA continuent à attirer les investisseurs. Perplexity AI en est l’illustration parfaite : la start-up spécialisée dans les agents conversationnels n’a pas hésité à proposer ses services au New York Times pour compenser l’impact de la grève de ses employés.
L’IA représente l’avenir et nous sommes déterminés à être un acteur majeur de cette révolution.
Aravind Srinivas, PDG de Perplexity AI
S’adapter pour rebondir
Pour les entreprises technologiques impactées par la crise, l’heure est donc à l’adaptation et au repositionnement stratégique. Mozilla l’a bien compris en recentrant ses efforts sur son navigateur Firefox et ses autres produits phares après avoir réduit la voilure de sa fondation.
D’autres misent sur l’innovation et les technologies de rupture pour se démarquer et générer de nouvelles sources de revenus :
- Anduril envisage de construire sa première usine de fabrication de drones
- Activision parie sur l’esport et le cloud gaming
- Bowery Farming applique l’automatisation aux fermes verticales
Les entreprises tech doivent plus que jamais faire preuve d’agilité et de créativité pour traverser cette période difficile et continuer à croître. Un défi stimulant pour un secteur habitué à se réinventer en permanence, et qui devrait encore nous réserver de belles surprises à l’avenir malgré les obstacles !