Le magnat de la technologie Elon Musk ne recule devant rien dans sa bataille juridique contre OpenAI et Microsoft. Dans un rebondissement surprenant, Musk a amendé sa plainte initiale, nommant cette fois Microsoft comme l’un des défendeurs principaux aux côtés d’OpenAI. Cette poursuite explosive accuse les géants de la tech de créer un monopole illégal dans le domaine de l’intelligence artificielle et d’abandonner la mission initiale à but non lucratif d’OpenAI.
Un Duel Juridique de Titans Technologiques
La saga judiciaire a débuté en juillet lorsque Musk a déposé une plainte contre OpenAI, l’entreprise d’IA qu’il a cofondée en 2015. Il l’accusait alors d’avoir renié ses engagements de transparence et d’accessibilité en faveur de profits. Après avoir retiré brièvement sa plainte, Musk l’a réintroduite en août avec de nouveaux défendeurs de poids: Microsoft, Reid Hoffman de LinkedIn, l’ancienne administratrice d’OpenAI Dee Templeton, et même le procureur général de Californie Rob Bonta.
De nouveaux plaignants ont également rejoint la croisade juridique de Musk, dont Shivon Zilis, dirigeante de Neuralink et ex-membre du conseil d’OpenAI, ainsi que xAI, la propre entreprise d’IA de Musk. Leurs avocats affirment qu’OpenAI tente activement d’éliminer des concurrents comme xAI en extorquant à des investisseurs la promesse de ne pas les financer.
Microsoft, le Cheval de Troie d’OpenAI ?
Selon la plainte, OpenAI bénéficie indûment des investissements, de l’infrastructure et de l’expertise de Microsoft dans ce qui s’apparente à une fusion de fait. Cela nuirait à des rivaux comme xAI qui ne peuvent obtenir les mêmes conditions avantageuses de Microsoft ni échanger librement des informations sensibles.
Musk s’en prend aussi aux positions d’administrateur de Reid Hoffman chez Microsoft et OpenAI, ainsi que chez le fonds Greylock qui a investi dans Inflection, une startup d’IA potentiellement concurrente d’OpenAI. Quant à Dee Templeton, sa nomination par Microsoft au conseil d’OpenAI aurait pu faciliter des accords anticoncurrentiels.
Trahison de la Mission Fondatrice
Au cœur de la plainte de 107 pages se trouve l’accusation qu’OpenAI a profité de l’implication précoce de Musk, mais a ensuite renié sa promesse de mettre les fruits de sa recherche en IA à la disposition de tous. Musk et Zilis affirment qu’OpenAI est en train de devenir une filiale à but lucratif de Microsoft, trahissant sa mission caritative initiale.
Le document révèle même qu’en 2017, le PDG d’OpenAI Sam Altman avait proposé de vendre sa propre cryptomonnaie, une idée que Musk aurait rejetée. Cette anecdote illustre les tensions entre la vision philanthropique originelle et les ambitions commerciales croissantes.
L’Avenir de l’IA en Jeu
Au-delà d’une simple querelle d’ego entre milliardaires, ce procès pourrait avoir des répercussions majeures sur l’industrie de l’IA. Si Musk l’emporte, cela pourrait freiner la concentration du pouvoir et des ressources entre les mains de quelques acteurs dominants. Une victoire d’OpenAI et Microsoft en revanche, conforterait leur hégémonie sur ce secteur crucial.
Quelle que soit l’issue, cette bataille juridique met en lumière les enjeux éthiques et concurrentiels colossaux qui entourent le développement de l’IA. Entre la quête de rentabilité à court terme et le bien commun à long terme, l’équilibre est précaire. Le procès Musk vs OpenAI pourrait être le premier d’une longue série visant à réguler cette technologie aussi prometteuse que disruptive.