Onyx Motorbikes Renaît De Ses Cendres Un An Après La Mort De Son Fondateur

Il y a un an, le monde des startups était sous le choc. James Khatiblou, fondateur de la marque de motos électriques Onyx Motorbikes, décédait soudainement, laissant son entreprise criblée de dettes et des clients avec des commandes non honorées. Un véritable séisme qui semblait sonner le glas de cette jeune pousse prometteuse. Mais tel le phénix qui renaît de ses cendres, Onyx Motorbikes revient aujourd’hui sur le devant de la scène, sous l’impulsion de son créateur originel : Tim Seward.

La résurrection inespérée d’Onyx Motorbikes

C’est par un message sur LinkedIn que Tim Seward, le designer qui a conçu le premier modèle d’Onyx en 2016, a annoncé la grande nouvelle : « Je suis ravi d’annoncer que j’ai ressuscité ma marque originelle Onyx avec des investisseurs incroyables ! Onyx est littéralement de retour vers le futur maintenant ! ».

Une renaissance qui a de quoi surprendre, tant la situation semblait inextricable il y a encore quelques mois. Suite au décès brutal de James Khatiblou en août 2023, l’entreprise s’était retrouvée dans une impasse, incapable d’honorer les commandes de ses clients ou de rembourser ses dettes, estimées à plusieurs millions de dollars.

Un modèle unique mais une gestion chaotique

Fondée en 2018 suite à une campagne Indiegogo, Onyx Motorbikes s’était fait un nom avec son modèle phare, la RCR. Un bike électrique au look rétro avec une carrosserie en bois, fabriqué aux États-Unis, qui avait séduit une communauté de fans passionnés.

Mais en 2019, le créateur Tim Seward avait cédé ses parts à son ami James Khatiblou. Une passation de pouvoir qui s’était avérée délicate, le nouveau dirigeant peinant à gérer la croissance de l’entreprise. Des décisions malheureuses qui ont tissé une toile de problèmes juridiques et financiers dont Onyx n’a pas réussi à se défaire.

Le défi de la relance

Aujourd’hui, Tim Seward entend bien remettre Onyx Motorbikes sur les bons rails, avec le soutien de nouveaux investisseurs. Mais le chemin s’annonce semé d’embûches. La société doit encore faire face à de nombreuses dettes et procédures judiciaires, héritées de la gestion calamiteuse des dernières années.

Le plus gros créancier, la société Oxygen Funding, affirme qu’Onyx lui doit 2,2 millions de dollars. En mai dernier, elle a tenté de prendre le contrôle des actifs restants via une procédure au tribunal, pour tenter de récupérer son dû. Une requête toujours en suspens à ce jour.

Un redémarrage en douceur

Pour relancer la machine, Tim Seward mise sur une approche prudente. Seule une centaine de motos électriques RCR seront commercialisées dans un premier temps. Probablement des exemplaires produits plus tôt cette année par le fournisseur chinois d’Onyx, et bloqués depuis le décès de James Khatiblou.

De nombreuses questions restent en suspens sur les détails de cette résurrection surprise. Tim Seward reste discret sur l’identité des investisseurs qui ont permis ce retour d’entre les morts. Le sort des créanciers et les modalités de règlement du passif d’Onyx demeurent flous.

L’espoir d’un nouveau départ

Malgré ces incertitudes, c’est un vent d’espoir qui souffle sur Onyx Motorbikes. Les fans de la première heure veulent croire en ce retour inespéré, un an après avoir fait le deuil de cette marque unique. Beaucoup espèrent qu’Onyx saura tirer les leçons des erreurs passées pour repartir sur des bases plus saines.

L’avenir nous dira si Tim Seward parviendra à réaliser ce pari audacieux : ressusciter Onyx Motorbikes tel un phénix renaissant de ses cendres. Une chose est sûre, le monde des startups suivra avec attention les prochains chapitres de ce comeback hors du commun.

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