Perplexity AI Propose Un Rachat Audacieux De TikTok

Une offre audacieuse vient d’être déposée par Perplexity AI, entreprise américaine spécialisée dans l’intelligence artificielle. Celle-ci propose de fusionner avec le géant des réseaux sociaux TikTok, tout en accordant au gouvernement des États-Unis une participation significative dans le nouvel ensemble. Cette proposition inédite pourrait bien redistribuer les cartes dans le secteur du divertissement numérique.

Un partenariat stratégique entre Perplexity AI et ByteDance

Selon les termes de l’offre révisée soumise par Perplexity AI, ByteDance, la maison mère chinoise de TikTok, conserverait une part minoritaire dans l’entité fusionnée. Le plan prévoit également une entrée au capital d’investisseurs américains, renforçant ainsi l’influence des États-Unis sur la populaire application de vidéos courtes.

Cette annonce intervient alors que plusieurs acteurs technologiques cherchent à réduire l’emprise chinoise sur le marché américain. En intégrant une participation gouvernementale, cette proposition permettrait non seulement un contrôle accru des données utilisateurs, mais aussi un positionnement stratégique des États-Unis dans l’industrie du divertissement numérique mondial.

Une réponse mitigée de l’administration américaine

Bien que des rumeurs fassent état d’un plan impliquant Oracle et des investisseurs pour acquérir les opérations américaines de TikTok, aucun accord concret n’a été confirmé à ce jour. Certaines sources évoquent même la possibilité qu’Oracle prenne le contrôle de la majorité des parts de ByteDance, y compris au niveau international.

Malgré ces discussions, le président Trump n’a pas encore tranché. Il a indiqué qu’une décision serait prise dans les 30 jours suivant ses récentes déclarations à bord d’Air Force One. L’avenir de TikTok aux États-Unis reste donc incertain à ce stade.

Quelles conséquences en cas d’interdiction de TikTok ?

Si TikTok venait à être banni sur le sol américain, les répercussions seraient significatives, tant sur le plan financier que réputationnel. Cependant, il convient de noter que les utilisateurs américains ne représentent qu’environ 10% de la base globale de l’application. Ainsi, même si une interdiction affecterait ByteDance, elle ne signerait pas l’arrêt de mort de TikTok à l’échelle mondiale.

ByteDance a d’ailleurs clairement exprimé son souhait de conserver la majorité du capital de TikTok, insistant sur le fait que les opérations globales de son application phare n’étaient pas à vendre. Un accord centré spécifiquement sur les activités américaines reste néanmoins envisageable, surtout dans un contexte géopolitique tendu.

Oracle, un acteur clé dans les négociations ?

Dès 2020, des discussions avaient été engagées entre l’administration Trump, ByteDance et Oracle en vue d’un potentiel rachat des activités américaines de TikTok. Malgré un accord de principe incluant Walmart, sa finalisation s’était révélée complexe.

Selon des sources proches du dossier citées par Reuters, la Maison Blanche plancherait actuellement sur un plan de sauvetage de TikTok impliquant Oracle et des investisseurs externes, afin de prendre le contrôle des opérations. Toutefois, lors d’un échange avec des journalistes, le président Trump a nié avoir discuté avec Larry Ellison, PDG d’Oracle, d’un éventuel rachat de l’application.

« Non, pas avec Oracle. De nombreuses personnes, des gens très importants, me parlent de l’achat de TikTok et je prendrai cette décision probablement dans les 30 prochains jours. Le Congrès a donné 90 jours. Si nous pouvons sauver TikTok, je pense que ce serait une bonne chose. »

– Donald Trump, président des États-Unis

Vers un nouveau modèle de gouvernance des géants tech ?

Si rien n’est encore acté, l’approche adoptée témoigne d’une volonté de restructuration profonde du contrôle exercé sur les mastodontes technologiques internationaux. Avec Perplexity AI aux commandes et un soutien potentiel du gouvernement américain, TikTok pourrait bien se retrouver au cœur d’un nouveau modèle de gouvernance collaborative entre intérêts privés et publics.

Cette offre audacieuse soulève de nombreuses questions :

  • Quelle serait la répartition exacte du capital entre les différentes parties prenantes ?
  • Comment s’articulerait le processus décisionnel au sein de cette nouvelle entité ?
  • Quelles garanties seraient mises en place pour protéger les données des utilisateurs ?
  • Quel impact ce changement de gouvernance aurait-il sur l’expérience utilisateur et les contenus proposés ?

Autant d’interrogations qui devront trouver réponse dans les prochaines semaines, alors que se joue l’avenir de l’une des applications les plus populaires au monde. Une chose est sûre : le dénouement de ce dossier complexe sera scruté de près par l’ensemble de l’écosystème tech, tant il pourrait faire figure de précédent dans la régulation des géants du numérique.

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