Reconnaissance Faciale Dans Les Aéroports : Comment S’y Soustraire

Alors que de plus en plus d’aéroports américains déploient des technologies de reconnaissance faciale pour scanner le visage des voyageurs avant l’embarquement, la question de la protection de la vie privée se pose. Les citoyens et résidents permanents des États-Unis ont cependant la possibilité de se soustraire à ce procédé controversé.

Plus de 230 aéroports concernés

Selon le site web des douanes et de la protection des frontières américaines (CBP), l’agence fédérale chargée de la sécurité aux frontières, plus de 230 aéroports américains ont déjà mis en place la reconnaissance faciale. Le gouvernement affirme que cette technologie réduit l’utilisation des billets papier et peut rendre le processus plus efficace pour les voyageurs.

Cependant, la reconnaissance faciale reste imparfaite et controversée. Des problèmes techniques et de fiabilité ont entaché le déploiement initial dans les aéroports. Des tests indépendants ont également remis en question l’efficacité des algorithmes de reconnaissance faciale, qui fonctionnent moins bien sur les visages non blancs.

Préoccupations pour la vie privée

Il existe aussi des inquiétudes en matière de vie privée et de légalité. En effet, ce ne sont pas les douanes qui collectent directement les données de reconnaissance faciale, mais les compagnies aériennes elles-mêmes. Delta a commencé à scanner le visage des passagers au départ dès 2018, bientôt suivie par JetBlue et d’autres.

Bien que les compagnies recueillent les scans pour vérifier l’identité des voyageurs à l’embarquement, ces données sont transmises au gouvernement pour vérifier les passagers par rapport aux listes de surveillance, comme ceux qui dépassent la durée de leur visa. Le gouvernement peut conserver ces photos pendant une période allant de quelques heures à plusieurs décennies, selon que vous êtes citoyen ou non.

Comment s’y soustraire

Si vous êtes citoyen américain ou résident permanent (titulaire d’une carte verte), vous avez le droit de refuser la reconnaissance faciale. Comme l’indique le site web de la CBP, les citoyens américains qui ne souhaitent pas se soumettre à la capture de photos faciales peuvent demander un traitement alternatif, qui implique généralement un examen manuel de leurs documents de voyage par un agent frontalier.

Vous devrez peut-être vous soustraire plusieurs fois, de votre arrivée à l’aéroport jusqu’à votre siège dans l’avion. Seuls les citoyens américains et les résidents permanents peuvent refuser la reconnaissance faciale sur les vols internationaux au départ. Pour les vols intérieurs, tout le monde peut s’y soustraire, quelle que soit sa nationalité.

Pour ce faire, il suffit d’en informer un agent ou un employé de la compagnie aérienne au moment du scan facial. Les agents frontaliers ou le personnel de la compagnie vérifieront alors manuellement votre passeport et votre carte d’embarquement, comme c’était le cas avant l’entrée en vigueur du système de reconnaissance faciale.

Rester vigilant

Même si ce n’est pas toujours clair ou évident dans les aéroports, le droit de refuser la reconnaissance faciale existe bel et bien pour les Américains et les résidents permanents. Comme le souligne l’Electronic Frontier Foundation, un groupe de défense des droits numériques, la clé pour se soustraire à la reconnaissance faciale est d’être vigilant. N’hésitez pas à faire valoir votre droit à un traitement alternatif si vous êtes éligible.

Bien que présentée comme un moyen d’améliorer l’efficacité et la sécurité, la reconnaissance faciale dans les aéroports soulève de sérieuses questions sur la protection de la vie privée et les libertés individuelles. Rester informé et savoir comment exercer ses droits est essentiel à l’ère de la surveillance biométrique croissante.

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