Relations Étroites Entre Ben Horowitz et la Police de Las Vegas

Les liens étroits entre le célèbre investisseur en capital-risque Ben Horowitz et le département de police de Las Vegas soulèvent des questions sur l’influence des intérêts privés sur les forces de l’ordre. Grâce à des dons substantiels via sa fondation personnelle, Horowitz a facilité l’acquisition par la police de technologies de surveillance développées par des startups dans lesquelles son fonds, Andreessen Horowitz (a16z), a investi.

Des millions pour équiper la police en technologies a16z

Emails à l’appui, une enquête révèle qu’Horowitz a donné au moins 7,6 millions de dollars ces dernières années pour financer les achats du département de police de Las Vegas (LVMPD). Il a ainsi permis à la police d’acquérir des drones de Skydio, des caméras de surveillance de Flock Safety, et des logiciels d’aide aux appels d’urgence de Prepared, tous dans le portefeuille d’a16z.

Chaque élément de cette technologie équivaut à trois officiers de police.

– Kevin McMahill, shérif de Las Vegas

Un processus d’achat opaque via les fondations policières

Les dons d’Horowitz transitent par la fondation de la police de Las Vegas. Ces organismes, devenus très populaires, permettent aux particuliers et entreprises de financer des achats de matériel en dehors des procédures habituelles d’appels d’offres publics. Ils soulèvent des inquiétudes en termes de transparence et de responsabilité démocratique :

  • Les fondations, en tant qu’organisations à but non lucratif, n’ont pas les mêmes obligations de transparence que les administrations publiques
  • Les dons privés permettent de contourner le processus budgétaire habituel avec débat et vote publics
  • Ils peuvent favoriser certains fournisseurs et technologies sans mise en concurrence

Des relations troublantes entre investisseurs et forces de l’ordre

Au-delà de l’opacité du financement, c’est la proximité entre Horowitz et la police de Las Vegas qui interroge. Les emails montrent qu’il est impliqué dans les décisions d’achat, suggérant des produits et des déploiements, au profit des startups qu’il a financées. Cette collusion soulève des questions d’éthique et de conflit d’intérêts.

De plus, certaines technologies promues par Horowitz, comme la reconnaissance de plaques d’immatriculation de Flock Safety, sont controversées pour leur impact sur la vie privée et les libertés. L’influence d’intérêts privés risque de favoriser une surveillance généralisée sans réel débat démocratique.

La nécessité d’un contrôle public renforcé

Face à ces enjeux, il est essentiel de renforcer la supervision publique des relations entre police et acteurs privés :

  • Par plus de transparence sur les dons, leur montant, origine et affectation
  • Par un encadrement strict des fondations policières et de leurs activités
  • Par l’obligation d’évaluer l’impact des technologies sur les droits et libertés avant tout déploiement

Les technologies de surveillance peuvent être des outils légitimes pour la police. Mais leur utilisation doit être proportionnée, justifiée et contrôlée démocratiquement. Les relations troubles révélées entre Ben Horowitz et la police de Las Vegas illustrent les dérives possibles en l’absence de garde-fous. Il est temps que les citoyens et leurs élus reprennent la main.

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