Face à l’exposition croissante des enfants aux plateformes en ligne, que ce soit pour l’apprentissage ou les réseaux sociaux, les risques augmentent également. C’est pourquoi les gouvernements américain et britannique ont annoncé un partenariat historique pour protéger la vie privée, la sécurité et la santé mentale des plus jeunes.
Un groupe de travail conjoint pour des solutions communes
Les secrétaires au Commerce Gina Raimondo (USA) et au Numérique Peter Kyle (UK) ont annoncé la création d’un groupe de travail conjoint sur la sécurité en ligne des enfants. L’objectif : coopérer en partageant expertises et données probantes, et pousser pour des «solutions communes» aux défis de la protection des mineurs dans l’environnement numérique. Les deux pays appellent aussi les plateformes technologiques à en faire «plus et plus vite».
Le monde numérique n’a pas de frontières. Travailler avec nos partenaires internationaux comme les États-Unis est essentiel pour offrir un environnement en ligne plus sûr à notre prochaine génération.
– Peter Kyle, secrétaire au Numérique du Royaume-Uni
Des législations en cours mais un manque de données
Aux États-Unis, le Sénat a approuvé cet été la loi KOSA (Kids Online Safety Act) qui imposerait aux grandes plateformes un «devoir de diligence» pour atténuer les risques et limiter les fonctionnalités addictives pour les mineurs. Au Royaume-Uni, une législation sur la sécurité en ligne a déjà été adoptée en 2022, mais le régulateur Ofcom finalise encore les directives de conformité. La loi ne devrait donc pas entrer pleinement en vigueur avant 2024.
Malgré l’inquiétude croissante, les deux gouvernements soulignent le manque de recherches et de preuves solides sur l’impact réel des réseaux sociaux sur les jeunes, un point que le groupe de travail compte justement combler. Parmi ses priorités :
- Promouvoir une meilleure transparence des plateformes
- Faciliter l’accès des chercheurs à des données respectueuses de la vie privée
- Mieux comprendre les impacts et risques du numérique sur les jeunes, y compris des nouvelles technologies comme l’IA générative
Intégrer la sécurité dès la conception, avec l’aide des partenaires internationaux
Autre axe affiché : stimuler le secteur des technologies de la sécurité en ligne. Le Royaume-Uni met en avant une croissance de 37% des revenus en 2022, qui pourraient atteindre le milliard de livres d’ici 2025-2026. Protéger les enfants pourrait donc aussi dynamiser les entreprises technologiques britanniques.
La clé selon les deux pays : assurer que la sécurité soit intégrée dès le départ dans les plateformes et services, via une collaboration internationale vers des solutions communes. Un partenariat crucial pour façonner un monde numérique plus sûr pour les jeunes générations.