Imaginez une startup qui, après des années de croissance fulgurante, se heurte à un mur : l’introduction en bourse (IPO) semble hors de portée. Que faire ? Rester patient, chercher des alternatives, ou repenser toute la stratégie ? Ce dilemme est au cœur des discussions dans l’univers des startups aujourd’hui. Avec des marchés publics exigeants et des cycles de financement qui s’allongent, les entrepreneurs et investisseurs doivent faire preuve de créativité pour maintenir leur élan. Explorons comment des acteurs comme Forerunner Ventures redéfinissent les règles du jeu, en misant sur des approches flexibles et des opportunités inattendues.
Pourquoi l’IPO n’est plus la seule option
Autrefois, l’introduction en bourse était le graal pour toute startup ambitieuse. C’était le signe ultime de succès, un moyen d’accéder à des capitaux massifs et de renforcer sa visibilité. Mais aujourd’hui, les règles ont changé. Les marchés publics privilégient les entreprises déjà établies, avec des valorisations élevées et une rentabilité prouvée. Pour beaucoup de startups, atteindre ce seuil prend plus de temps qu’anticipé.
Prenez l’exemple de certaines entreprises soutenues par Forerunner Ventures, un fonds qui a accompagné des marques emblématiques dès leurs débuts. Des noms comme Warby Parker, Bonobos ou encore Glossier illustrent cette nouvelle réalité. Aucune n’a suivi le chemin classique de l’IPO. Warby Parker a opté pour une introduction via un véhicule d’acquisition à vocation spécifique (SPAC), Bonobos a été racheté par Walmart, et Glossier reste une entreprise privée. Ce n’est pas un échec, mais une adaptation aux contraintes actuelles.
Les entreprises attendent tellement longtemps pour entrer en bourse. Le modèle du capital-risque repose sur des cycles de fonds de dix ans. Si vous devez atteindre une valorisation à deux chiffres pour réussir une IPO, cela prend du temps.
– Kirsten Green, fondatrice de Forerunner Ventures
Les investisseurs comme Kirsten Green ne se contentent plus d’attendre l’IPO. Ils explorent des alternatives pour maintenir la **croissance** et assurer la **liquidité**, tout en restant alignés avec les ambitions des entrepreneurs.
Le marché secondaire : une nouvelle donne
Face à des IPO retardées, le **marché secondaire** est devenu un outil incontournable. Ce marché permet aux investisseurs et aux employés de vendre leurs parts à d’autres acheteurs, offrant ainsi une liquidité sans passer par une introduction en bourse. Pour les fonds comme Forerunner, c’est une manière de gérer les cycles de vie des investissements tout en soutenant les entreprises sur le long terme.
Un cas concret ? Chime, une fintech soutenue par Forerunner, a vu sa valorisation fluctuer ces dernières années. En 2021, elle atteignait 25 milliards de dollars lors d’un tour de financement classique. Mais sur le marché secondaire, avec davantage d’acteurs impliqués, elle est descendue à 6 milliards, avant de remonter récemment à 11 milliards. Cette volatilité reflète une **découverte de prix** plus transparente, où la valeur est déterminée par un plus grand nombre de participants.
Le marché secondaire offre plusieurs avantages :
- Flexibilité pour les investisseurs souhaitant récupérer des liquidités.
- Possibilité pour les employés de monétiser leurs parts sans attendre une IPO.
- Évaluation plus réaliste des entreprises grâce à une participation élargie.
Cette approche permet aux startups de continuer à croître sans la pression immédiate d’une introduction en bourse, tout en offrant des options aux parties prenantes.
S’adapter aux changements du comportement des consommateurs
Le succès des startups repose souvent sur leur capacité à anticiper les évolutions du **comportement des consommateurs**. Forerunner Ventures excelle dans cet exercice, en identifiant les tendances émergentes et en les associant à des modèles économiques innovants. C’est ainsi qu’ils ont soutenu des entreprises comme The Farmer’s Dog, une marque d’alimentation pour chiens par abonnement, qui génère aujourd’hui un chiffre d’affaires annualisé d’un milliard de dollars.
Dans les années 2010, les marques direct-to-consumer (DTC) comme Bonobos ou Glossier ont surfé sur l’essor des réseaux sociaux et du mobile. Aujourd’hui, les startups doivent naviguer dans un paysage où l’**innovation** et la **culture** se croisent. Les consommateurs recherchent des expériences personnalisées, des produits durables et des marques alignées avec leurs valeurs.
Les grandes entreprises ont besoin de temps pour se développer, et tous les chemins de croissance ne se ressemblent pas.
– Kirsten Green, fondatrice de Forerunner Ventures
En misant sur des secteurs où la **technologie** rencontre les attentes culturelles, Forerunner s’assure que ses investissements restent pertinents, même dans un contexte économique incertain.
Une stratégie d’investissement précoce
Une des forces de Forerunner Ventures réside dans son approche précoce. En s’associant aux startups dès leurs premières étapes, le fonds bénéficie d’une certaine marge de manœuvre. Cela leur permet de prendre des risques calculés et de soutenir des entreprises sur une longue période, même si elles ne suivent pas un chemin linéaire vers l’IPO.
Des entreprises comme Ōura, qui fabrique des anneaux connectés, illustrent cette philosophie. Malgré des ventes solides, son PDG a indiqué qu’il n’y avait pas de plan immédiat pour une introduction en bourse. Pour Kirsten Green, cela n’est pas un problème. Elle décrit Ōura comme une entreprise “phénoménale”, avec un potentiel de croissance encore inexploité.
Les avantages d’une stratégie précoce incluent :
- Accès à des valorisations plus attractives au départ.
- Possibilité de façonner la vision et la stratégie des startups.
- Flexibilité face aux fluctuations du marché.
Cette approche permet à Forerunner de rester un partenaire de confiance, même lorsque les conditions économiques deviennent plus complexes.
Les défis d’un marché en mutation
Si les alternatives comme le marché secondaire offrent des solutions, elles ne sont pas sans défis. La volatilité des valorisations, comme dans le cas de Chime, peut créer de l’incertitude pour les investisseurs et les employés. De plus, les startups doivent continuer à démontrer leur **valeur ajoutée** dans des secteurs souvent saturés.
Pour réussir, les entrepreneurs doivent :
- Maintenir une croissance constante, même sans IPO à court terme.
- Investir dans l’innovation pour se différencier.
- Construire des relations solides avec leurs investisseurs.
Dans ce contexte, des fonds comme Forerunner jouent un rôle clé en apportant non seulement du capital, mais aussi une expertise stratégique.
L’avenir des startups : patience et agilité
Le paysage des startups a radicalement changé au cours de la dernière décennie. Les cycles de financement sont plus longs, les attentes des marchés publics plus élevées, et les chemins vers la **liquidité** plus variés. Pourtant, cette complexité offre aussi des opportunités. En adoptant des approches flexibles, comme le marché secondaire, et en misant sur des tendances culturelles, les startups peuvent prospérer sans se conformer à un modèle unique.
Pour les entrepreneurs, la leçon est claire : la patience et l’**agilité** sont essentielles. Que ce soit en attendant le bon moment pour une IPO, en explorant des rachats, ou en s’appuyant sur des partenaires comme Forerunner Ventures, chaque chemin peut mener au succès s’il est bien exécuté.
En conclusion, l’univers des startups est en pleine mutation, et ceux qui sauront s’adapter aux nouvelles règles du jeu auront une longueur d’avance. Les investisseurs, les entrepreneurs et les innovateurs doivent travailler ensemble pour transformer les défis en opportunités, tout en gardant un œil sur les tendances qui façonneront l’avenir.