Imaginez la surprise des contribuables bâlois en découvrant une erreur plutôt inhabituelle sur le dépliant fiscal envoyé récemment par l’administration cantonale. Au lieu de pointer vers le site web officiel pour la déclaration d’impôts en ligne, l’URL indiquée renvoyait vers un domaine enregistré aux… Bahamas ! Une petite coquille qui risque de coûter cher au département des finances de Bâle-Ville.
Un oubli fâcheux dans l’URL
La bourde s’est glissée sur plus de 100 000 flyers imprimés et distribués aux ménages bâlois. L’adresse web censée diriger les citoyens vers le portail de déclaration fiscale en ligne a été amputée malencontreusement du suffixe « .ch », laissant apparaître uniquement « .bs ». Or, ce dernier correspond au domaine de premier niveau des Bahamas.
Résultat : au lieu d’aboutir sur le site de l’administration fiscale suisse, les contribuables désireux de remplir leurs obligations se sont retrouvés sur une page d’erreur. Un couac embarrassant qui n’a pas manqué d’être relayé par les médias helvétiques, à commencer par la RTS.
100 000 francs pour réimprimer les dépliants
Face à cette situation pour le moins cocasse, le département des finances de Bâle-Ville a dû réagir rapidement. Deux solutions s’offraient aux autorités :
- Réimprimer et renvoyer une nouvelle fournée de dépliants avec l’URL corrigée
- Acheter le nom de domaine bahamien et mettre en place une redirection
C’est finalement la deuxième option qui a été retenue. Et pour cause : selon les estimations avancées par un porte-parole à la RTS, une réimpression des flyers aurait coûté la bagatelle de 100 000 francs suisses à l’administration. Une facture salée difficilement justifiable pour une simple coquille.
1000 francs pour le domaine « .bs »
Le rachat du domaine en « .bs » s’est avéré nettement plus économique. Pour un montant avoisinant les 1000 francs, le canton de Bâle-Ville va pouvoir rediriger les internautes égarés vers la bonne destination. Le porte-parole précise que la manœuvre prendra un peu de temps, le temps que l’enregistrement du domaine soit validé.
Cette mésaventure rappelle avec humour l’importance de la relecture avant impression, surtout lorsqu’il s’agit de documents officiels distribués à grande échelle. Elle prouve aussi qu’avec un peu de créativité, il est possible de transformer un couac potentiellement coûteux en une solution abordable et même amusante. Gageons que l’anecdote fera sourire plus d’un contribuable bâlois lors de sa déclaration fiscale cette année !