Zoox Recrute un Ex-Cadre Tesla pour Booster sa Technologie de Conduite Autonome

Alors qu’Elon Musk promet le lancement imminent d’un service de robotaxis Tesla, un de ses anciens cadres clés rejoint le projet concurrent de Zoox. Zheng Gao, ex-responsable de l’ingénierie matérielle du pilote automatique chez Tesla pendant 8 ans, vient d’être nommé directeur de l’ingénierie matérielle chez Zoox, la startup de véhicules autonomes rachetée par Amazon en 2020.

Un défi relevé pour la conduite autonome ?

Ce transfert illustre les défis auxquels fait face l’industrie des véhicules autonomes. Malgré les promesses ambitieuses d’Elon Musk, beaucoup doutent de la capacité de Tesla à lancer rapidement un service de robotaxis fiable et sûr. Comme l’expliquait récemment Jesse Levinson, co-fondateur et CTO de Zoox, lors de TechCrunch Disrupt 2024 :

Le problème fondamental, c’est qu’ils n’ont pas une technologie qui fonctionne.

– Jesse Levinson, co-fondateur et CTO de Zoox

Tesla prévoit de lancer une version non supervisée de son logiciel Full Self-Driving, qui nécessite pour l’instant que le conducteur garde les mains sur le volant. Mais le départ de Zheng Gao, un acteur clé du développement matériel du pilote automatique, pourrait ralentir ces plans.

Une expertise précieuse pour Zoox

De son côté, Zoox se positionne comme un sérieux challenger dans la course aux robotaxis. Avant de rejoindre Tesla en 2014, Zheng Gao avait passé 9 ans chez Apple. Son expertise en ingénierie matérielle sera précieuse pour accélérer le développement des systèmes embarqués des véhicules Zoox.

La startup mise sur une approche différente de Tesla, en développant des véhicules dédiés à la conduite autonome, sans volant ni pédales. Avec le soutien logistique et financier d’Amazon, Zoox espère déployer rapidement une flotte de robotaxis dans les grandes villes américaines.

Les défis techniques et réglementaires restent nombreux

Malgré ces avancées, le chemin vers une adoption à grande échelle des véhicules autonomes reste semé d’embûches :

  • La technologie doit encore faire ses preuves en conditions réelles, sur des millions de kilomètres.
  • Les régulateurs sont prudents et les cadres juridiques pas toujours adaptés.
  • L’acceptation par le grand public n’est pas acquise, avec des inquiétudes sur la sécurité et l’impact social.

La « guerre des talents » que se livrent Tesla, Zoox et les autres acteurs de la conduite autonome montre que malgré ces obstacles, la course est plus lancée que jamais. Les prochaines années s’annoncent décisives pour voir émerger les premiers services de robotaxis à grande échelle.

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