Après quelques années maigres, l’iPad semble connaître un nouveau souffle chez Apple. La société avait concentré ses efforts sur d’autres catégories comme le mobile, les contenus, les wearables et la réalité mixte. Mais l’arrivée des puces Apple Silicon a permis un renouveau des Mac, et l’iPad profite désormais d’une dynamique similaire.
Apple a marqué les esprits en mai dernier en intégrant la puce M4 dans les nouveaux iPad Pro, une première pour un appareil non-Mac. Dans le même temps, l’iPad Air a reçu la puce M2, certes vieille de 2 ans mais offrant tout de même une belle puissance pour une petite tablette.
Un processeur iPhone dans un format de poche
La semaine dernière, c’était au tour de l’iPad Mini de faire peau neuve, pour la première fois depuis 2021. Mais contrairement aux modèles Pro et Air, le plus petit de la gamme n’a pas eu droit à une puce M. Apple a préféré l’équiper du même A17 Pro que les iPhone 14 Pro.
Avec ce choix, le Mini dépasse l’iPad de base en puissance de calcul, ce dernier n’ayant pas été mis à jour depuis l’arrivée de la 10e génération en 2022. L’iPad standard se retrouve donc à la traîne avec plusieurs générations de retard, équipé d’une puce A14 Bionic.
Conséquence : le Mini a aussi dépassé l’iPad en termes de tarif. Les versions Wi-Fi sont désormais à respectivement 499$ et 349$, et les modèles cellulaires/5G à 649$ et 499$. Un écart de 150$ loin d’être négligeable, surtout au vu de la différence notable de taille d’écran : 8,3 contre 10,1 pouces.
Une définition d’écran supérieure
Malgré sa petite taille, le Mini parvient presque à égaler l’iPad en nombre de pixels, avec une résolution de 2266 x 1488 contre 2360 x 1640. Cela est rendu possible par une densité de pixels nettement supérieure : 326 ppp contre 264 pour l’iPad.
Le nouveau Mini a ainsi la plus haute densité de pixels de tous les iPad. Un avantage non négligeable sur un petit écran, permettant d’afficher plus de détails et une image plus nette. À titre de comparaison, même l’iPhone 14 fait mieux avec 460 ppp.
Le calendrier irrégulier de sortie des iPad laisse la gamme dans un certain flou. Mais en l’état, le Mini surpasse l’iPad de base sur quasiment tous les points, hormis la taille d’écran. Un détail non négligeable certes, l’écran du Mini se situant à mi-chemin entre celui de l’iPad (10,1″) et de l’iPhone 14 Pro Max (6,3″).
Un outil polyvalent taillé pour la mobilité
Le Mini occupe ainsi un entre-deux en termes d’usage. Son écran relativement grand en fait un meilleur support que l’iPhone pour regarder des vidéos. Mais si le divertissement est votre priorité, il semble difficile de le préférer à un iPad Air, Pro ou même standard.
Apple mise sur certains cas d’utilisation clés en ajoutant la compatibilité Apple Pencil et Pencil Pro, une excellente nouvelle. Avec ses dimensions de 19,5 x 13,5 cm, cette tablette est idéale pour la prise de notes et le dessin. Un atout renforcé par la refonte totale de l’application Calculatrice, désormais bien plus puissante.
De manière générale, le Mini est bien adapté au marché éducatif. Sa petite taille le rend facile à glisser dans un sac et à sortir pendant un cours. C’est aussi un format idéal pour la lecture, même si les liseuses comme la nouvelle Kindle restent plus adaptées avec leur confort visuel et autonomie.
L’intelligence artificielle comme atout
La puce A17 Pro ouvre un autre champ des possibles : celui de l’IA. Tous les iPad, sauf le modèle de base, seront capables d’exécuter Apple Intelligence, la plateforme IA d’Apple. Un outil comme la réécriture de textes, intégré à iPadOS, promet de bouleverser la rédaction de dissertations.
La génération de texte n’aura certes rien de révolutionnaire pour des étudiants ayant déjà accès à ChatGPT. Mais son intégration native à l’environnement Apple est un argument de poids, promettant une expérience plus fluide et sécurisée.
Un format de niche à forte valeur ajoutée
Quid des non-étudiants ? Le positionnement d’un iPad mini reste flou. Je peux lui trouver des applications pertinentes : prendre des notes lors d’une conférence ou en déplacement professionnel. Mais dans mon cas, il ne remplacerait pas un grand iPhone ou un iPad standard.
Si ce format vous séduit, l’iPad Mini cuvée 2024 a des atouts convaincants : une puce puissante, la compatibilité avec l’IA d’Apple et le support de l’Apple Pencil. De quoi viser un public à la recherche d’un concentré de technologies dans un châssis compact, pour un usage spécialisé ou comme appareil secondaire haut de gamme.
Son écosystème plus vaste et son positionnement premium lui éviteront de subir frontalement la concurrence des tablettes Android de même gabarit. Comme l’a montré Apple avec l’Apple Watch Ultra et le Vision Pro, la firme sait créer de nouvelles niches à forte valeur ajoutée.