L’intelligence artificielle (IA) est en train de révolutionner notre façon de travailler. Si cette technologie offre de nombreuses opportunités, elle soulève également des inquiétudes, en particulier chez les jeunes générations qui craignent pour leur avenir professionnel. Une récente enquête de General Assembly révèle que 62% des employés américains de la génération Z pensent que l’IA pourrait remplacer leur emploi dans les dix prochaines années.
La vulnérabilité des jeunes face à l’automatisation
Plusieurs facteurs expliquent l’anxiété accrue des jeunes professionnels vis-à-vis de l’IA. En début de carrière, ils occupent souvent des postes d’entrée de gamme plus susceptibles d’être automatisés. Comme le souligne Lupe Colangelo de General Assembly, « l’IA est capable d’effectuer de nombreuses tâches répétitives et de bas niveau traditionnellement gérées par des débutants ». Cette vulnérabilité est accentuée par les récentes suppressions d’emplois liées à l’IA aux États-Unis, bien que sous-estimées.
Les cadres moins inquiets grâce à leur expérience
À l’inverse, seulement 6% des cadres supérieurs considèrent l’IA comme une menace. Leur vaste expérience et capacité à apporter un contexte riche semblent les protéger. Le PDG de Nvidia a ainsi affirmé que l’IA ne pourrait pas remplacer son poste, tout en notant qu’elle pourrait automatiser 20 à 50% des tâches. L’avantage ira à ceux qui sauront utiliser l’IA pour optimiser leur travail.
Des différences générationnelles marquées
Les perceptions varient fortement selon les générations :
- Près de la moitié des millennials estiment que l’IA pourrait remplacer leur rôle
- 44% pour la génération X
- Seulement 24% des baby-boomers
Les entreprises font face à un double défi : intégrer les nouvelles technologies tout en assurant le développement des jeunes.
Miser sur les compétences comportementales
Un autre sujet d’inquiétude concerne le manque perçu de soft skills (communication, gestion du temps…) chez les jeunes, malgré leur regard unique. Les employeurs pointent des lacunes dans ces compétences non techniques essentielles à une carrière réussie. Les programmes de formation doivent trouver un équilibre entre savoirs techniques et comportementaux.
Flexibilité et formation continue, clés de l’adaptation
Face aux progrès de l’automatisation, les travailleurs de tous niveaux doivent rester agiles et prêts à acquérir de nouvelles compétences. Une approche proactive de formation facilitera une transition en douceur vers des environnements augmentés par l’IA. Cet accompagnement est crucial pour permettre aux jeunes talents de s’épanouir dans un monde où l’interaction homme-machine devient la norme.
L’IA va profondément transformer le marché du travail. S’y préparer est un impératif à la fois pour les entreprises et les nouvelles générations.
Sources : General Assembly, Fortune