Et si une simple application pouvait vous révéler la date exacte de votre mort ? C’est la promesse audacieuse de Death Clock, une nouvelle venue dans l’univers des apps santé. Derrière son nom provocateur se cache un outil basé sur l’intelligence artificielle, entraîné sur plus de 1 200 études sur l’espérance de vie. Son objectif : prédire avec précision votre espérance de vie personnelle et vous aider à l’optimiser. Décryptage de cette application pas comme les autres.
Un questionnaire fouillé pour des prédictions sur-mesure
Pour générer sa prédiction, Death Clock vous soumet à un interrogatoire en règle. Âge, sexe, origine ethnique pour commencer, puis des questions plus poussées sur vos antécédents familiaux, votre santé mentale et vos éventuelles maladies chroniques. L’algorithme passe vos réponses au crible des dernières recherches médicales pour établir votre profil de longévité unique.
Selon son créateur Brett Franson, cité par Bloomberg, Death Clock offrirait une « amélioration assez significative » par rapport aux traditionnelles tables de mortalité. Là où ces dernières se basent sur des moyennes, l’IA affine ses calculs en fonction de votre situation personnelle.
Mon test : une mort à 90 ans… ou à 103 ans ?
Intrigué, j’ai décidé de me prêter au jeu. Après avoir répondu honnêtement au questionnaire, le verdict tombe : je devrais rendre mon dernier souffle le 28 février 2074, à l’âge vénérable de 90 ans. Mais Death Clock ne s’arrête pas là. L’app m’indique aussi qu’en adoptant de meilleures habitudes, je pourrais repousser l’échéance jusqu’à 103 ans !
Pour la modique somme de 40 $ par an, je peux souscrire à l’abonnement premium. Au programme : des suggestions personnalisées pour améliorer mon hygiène de vie, et surtout une horloge qui décompte en temps réel les secondes me séparant de mon trépas annoncé. De quoi relativiser mes petits tracas quotidiens…
Un outil ludique… mais aussi utile ?
Si le concept peut sembler morbide, il soulève aussi des questions intéressantes. Et si connaître sa date de mort pouvait nous aider à mieux vivre ? À prioriser l’essentiel, à prendre soin de notre santé, à profiter de chaque instant ? Death Clock nous incite à réfléchir sur notre rapport au temps et à notre propre finitude.
Mais au-delà de l’aspect philosophique, l’app pourrait avoir des applications très concrètes. Ryan Zabrowski, conseiller financier interviewé par Bloomberg, souligne qu’une des grandes angoisses des retraités est de voir leur épargne s’épuiser avant leur mort. Des estimations précises d’espérance de vie permettraient une meilleure planification financière pour les vieux jours.
Bien sûr, il convient de prendre les prédictions de Death Clock avec des pincettes. Aussi sophistiqués soient-ils, les algorithmes ne sont pas des boules de cristal. Notre destin n’est pas gravé dans le marbre binaire. Mais en nous incitant à réfléchir sur notre mode de vie et ses conséquences à long terme, cette application pourrait bien nous aider à vivre plus longtemps et en meilleure santé. La promesse d’une belle mort commence peut-être par une belle vie ?