Alors que de nombreuses sociétés de capital-risque, en particulier les plus récentes, admettent volontiers que 2024 a été une année difficile pour collecter des capitaux frais, Dimension Capital, une firme d’investissement créée il y a à peine deux ans, a connu une expérience bien différente lors de la levée de son deuxième fonds.

Zavian Dar, l’un des trois fondateurs et associés directeurs de Dimension, a déclaré : « Tous les investisseurs de notre premier fonds sont revenus très rapidement. » La société a également accueilli un petit nombre de nouveaux investisseurs, mais a fini par « refuser la grande majorité des LP qui ont manifesté leur intérêt. »

Moins de deux ans après la clôture de son premier fonds de 350 millions de dollars, Dimension a annoncé avoir levé un fonds sursouscrit de 500 millions de dollars, dépassant son objectif initial de 400 millions. L’attrait de Dimension réside dans son approche unique axée sur l’investissement à l’intersection des sciences de la vie et de la technologie, un domaine qui a gagné en popularité ces dernières années à mesure que la promesse de la découverte de médicaments grâce à l’intelligence artificielle (parallèlement à une plus grande intégration de l’IA dans des applications cliniques) semble plus proche que jamais.

Un positionnement unique à la croisée de la biologie et de l’informatique

Dar affirme même que Dimension est la première société de capital-risque entièrement dédiée à « combler le fossé » entre la biologie et l’informatique. Depuis sa création en 2022 par Dar, ancien General Partner chez Lux Capital, Adam Goulburn, un autre investisseur de Lux, et Nan Li, ancien d’Obvious Ventures, Dimension a investi dans une vingtaine d’entreprises, dont environ la moitié sont encore en mode furtif.

Parmi les sociétés en portefeuille connues de la firme, on trouve Chai Discovery, une startup qui développe un modèle fondamental d’IA open-source pour la découverte de médicaments. En septembre, Chai a levé 30 millions de dollars en financement de démarrage, mené par Thrive Capital et OpenAI, avec la participation de Dimension. La société a également soutenu Enveda Biosciences, une biotech qui utilise l’IA pour développer des médicaments à partir de composés naturels, et qui a levé 130 millions de dollars en série C le mois dernier.

Une approche flexible, du stade précoce aux sociétés cotées en bourse

Lors de son lancement, les partenaires de Dimension avaient indiqué se concentrer principalement sur l’investissement au stade précoce. Mais depuis, leur champ d’action s’est élargi à tous les stades de développement, de la création à l’introduction en bourse. Dimension a notamment investi dans Monte Rosa, une biotech cotée en bourse qui utilise des outils d’IA pour le développement de médicaments.

Cette approche agnostique en termes de stade signifie que Dimension peut écrire des chèques allant d’un million à 30 millions de dollars ou plus. Et tout comme son premier fonds, le second comptera probablement une vingtaine de sociétés en portefeuille.

Un pool d’investisseurs de qualité, du monde académique au médical

Si Dimension Capital a refusé de divulguer les noms de ses investisseurs, la société a indiqué de façon plus générale que la liste comprend des fondations universitaires, des hôpitaux et des instituts de recherche, entre autres.

Contrairement à de nombreux fonds de capital-risque traditionnels dans les sciences de la vie, Dimension n’investira dans des startups de biotechnologie que si « 25%, 30%, voire 40% de l’équipe sont des bio-informaticiens », a déclaré Goulburn. « Ce sont des spécialistes de l’apprentissage automatique, des ingénieurs en IA, des roboticiens qui travaillent en symbiose avec des chimistes et des biologistes pour la découverte de médicaments. »

Des entrepreneurs de haut calibre attirés par le secteur

Dar s’est dit impressionné par la qualité des fondateurs qui ont choisi de créer des entreprises dans ce secteur :

L’une des choses extraordinaires de ce moment, c’est le calibre des entrepreneurs. Ces individus extrêmement ambitieux, techniques et scientifiquement lettrés entrent tous dans cette arène.

Le portefeuille actuel de Dimension est réparti à peu près équitablement entre les sociétés de découverte de médicaments et les sociétés de logiciels et d’infrastructure qui soutiennent la biopharmacie, comme une startup encore secrète qui construit des robots pour automatiser les expériences de laboratoire.

En résumé, malgré un environnement de levée de fonds difficile, Dimension Capital a réussi à boucler son deuxième fonds, sursouscrit, en se positionnant à l’avant-garde de la convergence entre biotechnologies et technologies de l’information. Avec une approche flexible en termes de stade d’investissement et un pool d’investisseurs de qualité, le fonds se concentrera sur des startups alliant expertise en bio-informatique, IA et robotique avec des compétences en chimie et biologie. Un positionnement prometteur à l’heure où l’IA promet de révolutionner le processus de découverte et de développement de nouveaux médicaments.

• Levée de 500M$ pour le deuxième fonds de Dimension Capital
• Première firme de VC dédiée à l’investissement à l’intersection des sciences de la vie et de la technologie
• Approche flexible, du stade précoce aux sociétés cotées en bourse
• Focus sur les startups combinant bio-informatique, IA et robotique avec chimie et biologie
• Un pool d’investisseurs de qualité, du monde académique au médical