Des Robots Inspirés de la Nature Alimentés par Batterie Hydraulique

L’Université Cornell vient de présenter deux robots novateurs qui pourraient bien révolutionner le domaine de la robotique bio-inspirée. En effet, ces créations fascinantes, mimant respectivement une méduse et un ver, sont alimentées par une batterie à fluide hydraulique. Cette technologie inédite ouvre de nouvelles perspectives en termes d’efficacité énergétique et de biomimétisme.

Une Batterie Hydraulique Innovante

Le cœur de cette avancée réside dans la batterie redox à circulation (RFB) qui propulse les robots. Son fonctionnement s’inspire directement de processus biologiques : elle libère des fluides électrolytiques qui, en se dissolvant, génèrent de l’énergie par réaction chimique. Cette approche, baptisée « énergie incarnée », intègre la source d’alimentation directement dans le corps de la machine, réduisant ainsi son poids et son coût.

De nombreux robots sont alimentés hydrauliquement, mais nous sommes les premiers à utiliser le fluide hydraulique comme batterie. Cela réduit le poids global du robot, car la batterie remplit deux fonctions : fournir l’énergie au système et générer la force nécessaire à son mouvement.

– Rob Shepherd, Professeur d’ingénierie mécanique et aérospatiale à Cornell

Des Performances Optimisées

Au-delà de l’aspect novateur, cette technologie de batterie améliore concrètement les performances des robots :

  • Vitesse et fluidité des mouvements accrues
  • Autonomie prolongée (1h30 pour la méduse robot)
  • Poids réduit grâce à la double fonction de la batterie

La méduse robot, évolution d’un précédent prototype inspiré du poisson-lion, se propulse grâce à un tendon actionné par la RFB. Lorsqu’il se contracte, le robot remonte ; lorsqu’il se relâche, il redescend, imitant ainsi le mouvement caractéristique des méduses.

Du Fond des Océans à la Terre Ferme

Quant au ver robot, il est constitué de segments modulaires similaires à ceux des grands robots serpents. Chaque module contient un moteur et un actionneur tendineux, dont l’extension et la contraction génèrent la locomotion. Le passage de l’environnement aquatique au milieu terrestre a posé de nouveaux défis aux chercheurs, les robots sous-marins ne nécessitant pas de structure squelettique rigide.

C’est ainsi que la vie sur terre a évolué. On commence avec le poisson, puis on obtient un organisme simple soutenu par le sol. Le ver est un organisme simple, mais il a plus de degrés de liberté.

– Rob Shepherd

Ces recherches menées à l’Université Cornell ouvrent de nouvelles voies pour la robotique bio-inspirée. En s’appuyant sur le biomimétisme et des technologies innovantes comme la batterie à fluide hydraulique, les scientifiques repoussent les limites de ce qui est possible. De quoi nous faire rêver à des robots toujours plus autonomes, efficaces et proches de la nature !

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