Face à une compétition internationale acharnée, l’Europe se devait de réagir. C’est désormais chose faite avec le dévoilement par la Commission européenne de sa nouvelle feuille de route baptisée « boussole pour la compétitivité ». Élaborée sous l’impulsion de la présidente Ursula von der Leyen, cette stratégie se veut ambitieuse et vise à renforcer la souveraineté technologique de l’UE tout en stimulant sa compétitivité à l’échelle mondiale. Décryptage d’un plan audacieux centré sur l’innovation.
Un virage nécessaire pour combler le retard
Malgré des atouts indéniables comme un grand marché intérieur, une main d’œuvre qualifiée et un cadre juridique stable, force est de constater que l’Europe a perdu du terrain ces dernières années face aux géants que sont les États-Unis et la Chine. Le rapport Draghi, commandé par la Commission, a mis en lumière certaines faiblesses structurelles qui expliquent en partie ce décrochage :
- Un déficit d’investissements dans la R&D et l’innovation
- Une productivité en berne
- Des barrières réglementaires qui freinent le développement des technologies émergentes
Face à ce constat alarmant, la Commission a décidé de prendre le taureau par les cornes avec un plan d’action concret et chiffré. La boussole pour la compétitivité trace ainsi le chemin que doit emprunter l’Europe pour redevenir un pôle d’attraction pour les technologies de pointe et les services innovants.
L’Europe a tout ce qu’il faut pour gagner mais nous devons impérativement corriger nos faiblesses si nous voulons rester dans la course.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne
L’IA et les technologies quantiques, fers de lance de la stratégie européenne
Pour rattraper son retard, l’Europe compte miser en priorité sur deux domaines jugés stratégiques : l’intelligence artificielle et l’informatique quantique. La Commission veut ainsi créer un environnement propice au développement des start-ups technologiques avec des mesures phares comme :
- Le programme « AI Continent » qui fournira aux chercheurs et entrepreneurs la puissance de calcul nécessaire pour entraîner leurs modèles IA grâce au réseau de supercalculateurs EuroHPC
- La « Data Union », un espace européen de partage sécurisé des données pour faciliter l’émergence de nouveaux systèmes et applications IA
- Des initiatives sectorielles pour intégrer l’IA dans les industries stratégiques (manufacturing, énergie, santé…)
- Le futur « Quantum Act » pour harmoniser les réglementations et booster les investissements dans les infrastructures quantiques
L’objectif affiché est ambitieux : faire émerger un champion mondial de l’IA made in Europe d’ici 2030 et disposer d’un ordinateur quantique opérationnel dans le même horizon.
Construire les réseaux du futur pour rester dans la course
Autre axe majeur de la boussole pour la compétitivité : les infrastructures de télécommunication. Consciente que la connectivité sera un facteur clé de succès, la Commission veut :
- Achever le déploiement du très haut débit sur l’ensemble du territoire
- Préparer l’arrivée de la 6G en influençant la normalisation mondiale des futurs standards
- Développer des services innovants tirant parti des réseaux gigabit
L’Europe mise également sur les communications quantiques et prévoit de déployer un réseau paneuropéen ultra-sécurisé à l’horizon 2035.
Un plan de bataille pour relancer la machine européenne
Avec cette nouvelle feuille de route, l’Europe se dote d’une vision claire et d’un plan d’actions concret pour renforcer sa souveraineté technologique et redynamiser sa compétitivité. En misant sur des domaines d’avenir comme l’IA ou les technologies quantiques et en investissant massivement dans les infrastructures de télécommunication, elle espère combler son retard et peser davantage dans la compétition mondiale.
Reste maintenant à transformer l’essai. Le chemin est encore long et semé d’embûches mais les premiers jalons sont posés. Si les États membres jouent le jeu et si le secteur privé se montre au rendez-vous, nul doute que l’Europe saura relever le défi et renouer avec son dynamisme d’antan. Une chose est sûre : la partie ne fait que commencer !
Construire les réseaux du futur pour rester dans la course
Autre axe majeur de la boussole pour la compétitivité : les infrastructures de télécommunication. Consciente que la connectivité sera un facteur clé de succès, la Commission veut :
- Achever le déploiement du très haut débit sur l’ensemble du territoire
- Préparer l’arrivée de la 6G en influençant la normalisation mondiale des futurs standards
- Développer des services innovants tirant parti des réseaux gigabit
L’Europe mise également sur les communications quantiques et prévoit de déployer un réseau paneuropéen ultra-sécurisé à l’horizon 2035.
Un plan de bataille pour relancer la machine européenne
Avec cette nouvelle feuille de route, l’Europe se dote d’une vision claire et d’un plan d’actions concret pour renforcer sa souveraineté technologique et redynamiser sa compétitivité. En misant sur des domaines d’avenir comme l’IA ou les technologies quantiques et en investissant massivement dans les infrastructures de télécommunication, elle espère combler son retard et peser davantage dans la compétition mondiale.
Reste maintenant à transformer l’essai. Le chemin est encore long et semé d’embûches mais les premiers jalons sont posés. Si les États membres jouent le jeu et si le secteur privé se montre au rendez-vous, nul doute que l’Europe saura relever le défi et renouer avec son dynamisme d’antan. Une chose est sûre : la partie ne fait que commencer !