Et si une startup pouvait doubler sa valorisation en seulement quelques années, tout en attirant les plus grands investisseurs comme Sequoia ? C’est l’histoire fascinante de Mercury, une fintech qui vient de lever 300 millions de dollars lors d’une Série C mémorable, propulsant sa valorisation à 3,5 milliards de dollars. Dans un secteur où la concurrence est féroce, avec des acteurs comme Brex ou Ramp, Mercury se démarque par une croissance impressionnante et une vision audacieuse. Cet article vous plonge dans les coulisses de cette réussite, un cas d’école pour les entrepreneurs, marketeurs et passionnés de technologie qui scrutent l’évolution des startups.
Une levée de fonds qui marque les esprits
Le 26 mars 2025, Mercury a officialisé une levée de fonds de 300 millions de dollars, orchestrée par le géant Sequoia, un nom qui résonne dans l’univers du capital-risque. Ce tour de table, combinant financement primaire et secondaire, a permis à la startup de plus que doubler sa valorisation, passant de 1,62 milliard en 2021 à 3,5 milliards aujourd’hui. Une performance qui attire l’attention, surtout dans un contexte économique où les investisseurs se montrent plus prudents. Parmi les participants, on retrouve des habitués comme Coatue, CRV ou Andreessen Horowitz, mais aussi de nouveaux entrants tels que Spark Capital et Marathon. Cette confiance renouvelée témoigne de la solidité du modèle de Mercury.
« La majorité de cette levée est du financement primaire, mais nous ne détaillons pas la répartition exacte. »
– Immad Akhund, CEO et co-fondateur de Mercury
Ce qui rend cette Série C encore plus remarquable, c’est son statut de plus grosse levée de fonds dans le secteur fintech en 2025, surpassant d’autres annonces majeures. Alors que Klarna prépare son entrée en bourse, Mercury s’impose comme un acteur incontournable à surveiller.
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes
Derrière ce succès financier, Mercury affiche des performances impressionnantes. En 2024, la startup a généré 500 millions de dollars de revenus, un chiffre qui illustre sa capacité à monétiser efficacement son offre. Mieux encore, elle revendique 10 trimestres consécutifs de rentabilité, à la fois sur l’EBITDA et le résultat net GAAP. Une prouesse rare dans le monde des startups, où la croissance se fait souvent au détriment des bénéfices.
Avec plus de < Andrey 200 000 entreprises clientes, Mercury a vu son portefeuille croître de 40 % en un an. Son volume de paiements a, quant à lui, bondi de 64 %, atteignant la somme colossale de 156 milliards de dollars. Ces données traduisent une adoption massive, portée par une clientèle variée : des géants tech comme Linear ou ElevenLabs, des fonds de capital-risque, des e-commerçants, et même des petites entreprises en quête de solutions bancaires modernes.
- Croissance des clients : +40 % en un an
- Volume de paiements : 156 milliards de dollars
- Rentabilité : 10 trimestres consécutifs
Une offre qui redéfinit la banque digitale
Mercury n’est pas une simple néobanque. Depuis son lancement en 2017, elle s’est positionnée comme une plateforme tout-en-un pour les entreprises. En 2022, elle a introduit sa première carte de crédit corporate, un outil pensé pour simplifier la gestion financière des startups. Mais c’est en mai dernier que la fintech a franchi un cap, en intégrant des logiciels à ses comptes bancaires. Facturation, gestion des remboursements, paiement des fournisseurs : Mercury offre désormais une suite complète qui rivalise directement avec Brex et Ramp.
Ce positionnement stratégique répond à un besoin clair : les entreprises, surtout les jeunes pousses, recherchent des solutions simples et intégrées. En combinant services bancaires et outils logiciels, Mercury ne se contente pas de gérer l’argent, elle aide ses clients à optimiser leurs opérations au quotidien.
Des ambitions tournées vers l’avenir
Avec cette nouvelle manne financière, Mercury ne compte pas s’arrêter là. Immad Akhund, son CEO, a confié que la startup envisage des acquisitions pour accélérer sa croissance. Si les détails restent flous, cette stratégie pourrait lui permettre de renforcer son offre ou d’élargir sa présence sur de nouveaux marchés. Dans un secteur où la consolidation est fréquente, cette annonce promet des développements excitants dans les mois à venir.
Pour les marketeurs et entrepreneurs, cette approche est un rappel : une levée de fonds n’est pas une fin en soi, mais un levier pour amplifier ses ambitions. Mercury illustre parfaitement comment transformer des capitaux en opportunités stratégiques.
Un parcours semé d’embûches
Malgré son succès, Mercury a dû naviguer des eaux troubles. Ces dernières années, elle a été impliquée dans des tensions avec Evolve Bank & Trust, l’un de ses partenaires bancaires, et Synapse, une startup BaaS en difficulté. Le 12 mars 2025, Mercury a tranché en mettant fin à sa collaboration avec Evolve, migrant ses clients vers d’autres partenaires. Une décision qui montre sa capacité à s’adapter face aux défis, tout en préservant la confiance de ses utilisateurs.
Pourquoi Mercury inspire le monde des affaires
Pour les passionnés de startups et de technologie, Mercury est plus qu’une fintech : c’est une leçon d’exécution. En alliant croissance rapide, rentabilité et innovation, elle redéfinit les standards du secteur. Son succès attire l’œil des investisseurs, mais aussi des entrepreneurs qui y voient un modèle à suivre. Dans un monde où l’intelligence artificielle, la blockchain et le marketing digital dominent les discussions, Mercury prouve que les fondamentaux – un produit solide et une exécution impeccable – restent la clé.
Alors, que nous réserve Mercury ? Entre acquisitions potentielles et une concurrence acharnée, cette fintech est bien partie pour marquer durablement le paysage technologique. Une chose est sûre : son ascension fulgurante n’a pas fini de faire parler.