Les Feux Tricolores Intelligents Fluidifient la Circulation Urbaine

Imaginez circuler dans une ville où les feux tricolores s’adaptent intelligemment au trafic en temps réel, réduisant les embouteillages et la pollution. C’est la promesse de Green Light, une solution proposée par Google pour rendre les feux plus malins sans nécessiter d’équipements coûteux. Déjà expérimentée dans plus d’une douzaine de villes depuis 2021, cette technologie pourrait bien révolutionner nos déplacements urbains.

Fluidifier le trafic et réduire la pollution aux intersections

Qui n’a jamais pesté, au volant, devant un interminable feu rouge alors qu’aucun véhicule ne semble arriver en face ? Selon une étude d’Inrix datant de 2022, la pollution aux intersections serait 29 fois plus élevée que sur les autoroutes, en raison des ralentissements et redémarrages intempestifs. C’est pour remédier à ce problème que Google a développé Green Light, actuellement testé à Abu Dhabi, Manchester, Seattle ou encore Rio de Janeiro.

L’idée est d’exploiter les données de circulation collectées via les véhicules connectés et les apps de navigation comme Google Maps ou Waze afin d’ajuster en continu le fonctionnement des feux. Les premiers résultats sont encourageants : d’après Julet Rothenberg de Google Research, le trafic aux intersections équipées serait 30% plus fluide. De quoi réduire significativement les émissions polluantes liées aux arrêts et démarrages.

Une alternative peu coûteuse aux feux intelligents traditionnels

Des feux tricolores « intelligents », adaptant leur rythme grâce à des capteurs et caméras, existent déjà. En France, 3000 de ces équipements seraient déployés selon TF1, notamment pour réguler la vitesse en forçant l’arrêt des véhicules en excès. Mais leur coût d’installation et de maintenance peut être rédhibitoire pour certaines municipalités.

L’atout de Green Light est justement de s’appuyer sur l’infrastructure existante des feux classiques, dont le rythme est habituellement programmé en fonction du trafic estimé, par tranches horaires. Cela nécessite de longues études de comptage des véhicules pour paramétrer les feux. La solution de Google promet de faciliter grandement ces études en exploitant les données numériques pour des mises à jour très fines et réactives.

Des résultats prometteurs, une adoption qui s’accélère

À Seattle, ville test depuis juin 2022, les résultats seraient au rendez-vous sur les 4 carrefours conservés après une phase pilote sur 5 sites. Le nombre de municipalités embarquées est passé de 12 à 14, et la liste d’attente ne cesse de s’allonger d’après le Wall Street Journal. Les atouts mis en avant sont clairs :

  • Réduction des bouchons et de la pollution aux intersections
  • Faible coût par rapport aux feux intelligents classiques
  • Déploiement et mise à jour facilités grâce aux données
  • Amélioration de la qualité de vie et de l’environnement urbain

Bien sûr, cette technologie n’est pas exempte de critiques, certains pointant du doigt les risques liés à la captation massive de données ou la dépendance aux géants du numérique. Il existe aussi d’autres leviers pour décongestionner les villes, comme le développement des mobilités douces et des transports en commun.

Mais difficile de nier que les feux connectés ont un rôle clé à jouer pour des villes plus fluides et respirables. Avec des acteurs comme Google dans la course, gageons que leur déploiement va vite s’accélérer ces prochaines années. De quoi, espérons-le, nous faire voir la vie en vert plus souvent aux intersections !

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