La chute d’un ancien géant. Byju’s, la startup indienne d’edtech autrefois considérée comme l’une des plus prometteuses du pays avec une valorisation record de 22 milliards de dollars, traverse une crise majeure. Un tribunal indien vient d’initier une procédure d’insolvabilité à son encontre suite à une pétition déposée par la fédération indienne de cricket, l’un de ses créanciers. Une décision lourde de conséquences pour l’entreprise.
Une dette de 19 millions de dollars envers la fédération de cricket
Le tribunal national du droit des sociétés a rendu son jugement en réponse à une plainte de la fédération indienne de cricket (BCCI), qui cherche à récupérer près de 19 millions de dollars auprès de Byju’s. La startup basée à Bangalore avait en effet sponsorisé l’équipe nationale de cricket par le passé. La cour a constaté « l’existence d’une dette et d’un défaut de paiement » et nommé un administrateur judiciaire pour gérer les opérations, écartant de fait le fondateur.
L’existence d’une dette et d’un défaut de paiement est clairement établie.
– Extrait de la décision du tribunal
Byju’s a la possibilité de faire appel et a indiqué souhaiter parvenir à « un règlement à l’amiable avec la BCCI ». Mais cette décision marque un nouveau coup dur pour l’entreprise, empêtrée dans les problèmes depuis 2 ans.
Une série de crises depuis le début de la pandémie
Les difficultés de Byju’s ont commencé à apparaître dès 2021, lorsque la société a manqué des délais de publication de résultats financiers et raté ses prévisions de revenus de plus de 50%. Des problèmes de gouvernance ont aussi été pointés du doigt par certains de ses principaux investisseurs comme Prosus et Peak XV, qui sont engagés dans une bataille judiciaire avec le fondateur Byju Raveendran et demandent son éviction.
La crise s’est aggravée cette année quand Byju’s a brutalement réduit sa valorisation à seulement 25 millions de dollars pour lever des fonds via une émission de droits, suscitant la colère des investisseurs. BlackRock a même complètement passé à zéro la valeur de sa participation.
Des conséquences importantes pour l’entreprise et le secteur
Cette procédure d’insolvabilité marque un tournant pour Byju’s. Si un plan de redressement n’est pas trouvé rapidement, l’entreprise pourrait être démantelée ou liquidée, ce qui aurait des répercussions importantes :
- Pour les employés, avec des licenciements massifs à prévoir
- Pour les utilisateurs, avec une possible interruption du service
- Pour l’écosystème tech indien, Byju’s étant l’une de ses plus grandes réussites
- Pour le secteur de l’edtech, qui traverse une passe difficile
La descente aux enfers de ce fleuron national, longtemps considéré comme intouchable, jette une lumière crue sur les fragilités des startups, même les plus valorisées. Elle rappelle l’importance de fondamentaux solides, d’une gouvernance saine et d’une croissance maîtrisée. Reste à voir si Byju’s parviendra à échapper au pire scénario et à se relancer sur des bases plus pérennes.
Les difficultés de Byju’s ont commencé à apparaître dès 2021, lorsque la société a manqué des délais de publication de résultats financiers et raté ses prévisions de revenus de plus de 50%. Des problèmes de gouvernance ont aussi été pointés du doigt par certains de ses principaux investisseurs comme Prosus et Peak XV, qui sont engagés dans une bataille judiciaire avec le fondateur Byju Raveendran et demandent son éviction.
La crise s’est aggravée cette année quand Byju’s a brutalement réduit sa valorisation à seulement 25 millions de dollars pour lever des fonds via une émission de droits, suscitant la colère des investisseurs. BlackRock a même complètement passé à zéro la valeur de sa participation.
Des conséquences importantes pour l’entreprise et le secteur
Cette procédure d’insolvabilité marque un tournant pour Byju’s. Si un plan de redressement n’est pas trouvé rapidement, l’entreprise pourrait être démantelée ou liquidée, ce qui aurait des répercussions importantes :
- Pour les employés, avec des licenciements massifs à prévoir
- Pour les utilisateurs, avec une possible interruption du service
- Pour l’écosystème tech indien, Byju’s étant l’une de ses plus grandes réussites
- Pour le secteur de l’edtech, qui traverse une passe difficile
La descente aux enfers de ce fleuron national, longtemps considéré comme intouchable, jette une lumière crue sur les fragilités des startups, même les plus valorisées. Elle rappelle l’importance de fondamentaux solides, d’une gouvernance saine et d’une croissance maîtrisée. Reste à voir si Byju’s parviendra à échapper au pire scénario et à se relancer sur des bases plus pérennes.