Max Space Révolutionne Les Habitats Spatiaux Gonflables

L’ère de l’exploration et de l’habitation spatiale à grande échelle est sur le point de franchir un nouveau cap grâce à la startup Max Space. Leur approche innovante des structures gonflables promet de révolutionner la conception des habitats dans l’espace, en s’appuyant sur des principes mathématiques vieux de plusieurs siècles.

Un Héritage Spatial Revisité

Les habitats gonflables ne sont pas nouveaux dans le domaine spatial. La NASA a entamé des recherches sur le sujet dès les années 90 avec le projet TransHab. Mais les designs traditionnels en « panier tressé », bien qu’ayant fait leurs preuves, comportent des limites et des risques inhérents à leur conception complexe impliquant de nombreuses coutures et points de jonction.

C’est en travaillant sur ces structures que l’ingénieur Maxim de Jong, co-fondateur de Max Space, a eu une révélation. En analysant la géométrie d’un simple ballon de fête, il a redécouvert un principe mathématique énoncé au 17ème siècle par James Bernoulli : l’isotensoïde. Cette forme permet de redistribuer efficacement les forces de pression le long d’une seule direction.

C’est d’une simplicité déconcertante à fabriquer.

– Maxim de Jong, co-fondateur de Max Space

Une Architecture Spatiale Révolutionnaire

En appliquant ce principe via un réseau de câbles tendus, les habitats gonflables de Max Space gagnent en solidité et en prévisibilité tout en conservant l’avantage clé de légèreté et de compressibilité. Chaque câble supporte une charge précise, éliminant les risques de défaillance en cascade.

Cette approche permet de créer des volumes habitables spacieux avec un minimum de matière et d’encombrement au lancement. Les prototypes actuels se déploient d’un facteur 10, passant de 2 à 20 m³. Mais les ambitions vont bien au-delà :

Notre premier module gonflable sera de taille similaire aux modules actuels de station spatiale, allant de quelques dizaines à quelques centaines de mètres cubes. À terme, nous visons des milliers de mètres cubes.

– Aaron Kemmer, co-fondateur et CEO de Max Space

Cap sur 2026

Max Space prévoit un premier lancement de démonstration en 2026 à bord d’un vol partagé SpaceX. L’objectif : déployer en orbite le plus grand habitat gonflable jamais construit et valider le concept dans l’environnement spatial.

Par la suite, l’entreprise compte bien s’imposer comme un acteur clé de l’expansion humaine dans l’espace en fournissant des volumes habitables pour une large gamme d’applications :

  • Stations spatiales commerciales
  • Habitats lunaires, y compris dans des cavités
  • Serres et usines spatiales
  • Laboratoires en microgravité
  • Tourisme spatial

Avec la chute des coûts de lancement et la montée en puissance des lanceurs super-lourds, l’industrie spatiale aura un besoin croissant de volumes habitables à la fois vastes et abordables. Max Space compte bien être prêt à répondre à cette demande le moment venu.

L’Avenir des Habitats Spatiaux

En combinant des principes mathématiques centenaires à des matériaux et technologies modernes, Max Space ouvre de nouvelles perspectives pour l’habitat spatial. Leur approche innovante promet de démocratiser l’accès à de grands volumes habitables en orbite et au-delà, à des coûts réduits.

Si leur démonstration en 2026 tient ses promesses, les structures gonflables isotensoïdes pourraient bien devenir le standard pour les futures stations spatiales, bases lunaires et vaisseaux d’exploration au long cours. Une petite révolution, née d’un simple ballon de baudruche et de l’intuition d’un ingénieur visionnaire.

author avatar
MondeTech.fr

À lire également