L’évolution de la cybercriminalité en France : Un rapport alarmant

Le paysage de la cybersécurité en France est en pleine mutation, comme le révèle le premier rapport exhaustif sur la cybercriminalité publié par le Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer. Ce document met en lumière les tendances préoccupantes de la cybercriminalité, les nouvelles formes de menaces ainsi que les efforts déployés pour les contrer. Il est temps de prendre conscience de l’ampleur du phénomène et de s’armer contre ces dangers du monde numérique.

Un nouveau commandement cybernétique pour riposter

Face à l’escalade des menaces numériques, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a lancé en 2023 le COMCYBER-MI, un commandement cybernétique réunissant policiers et gendarmes. Sa mission : analyser en continu les niveaux de menace pesant sur les citoyens, les entreprises et les institutions. Un dispositif indispensable quand on sait que 9 Français sur 10 ont déjà été victimes de malveillance informatique, du phishing au quishing (via des QR codes frauduleux).

Tous les agents sont désormais formés et équipés pour faire face à ces nouvelles formes de criminalité. Le démantèlement d’un vaste marché illégal de revente de données personnelles sur le Dark Web, en coordination avec 17 pays européens, prouve l’efficacité de cette mobilisation.

La cybercriminalité s’industrialise et se professionnalise

Le rapport du COMCYBER-MI dresse un tableau inquiétant de la situation. Les cybercriminels montent en compétence, maîtrisent des outils de plus en plus sophistiqués et tissent des réseaux complexes, notamment avec des systèmes de blanchiment d’argent. Résultat, les infractions liées au numérique enregistrées par les forces de l’ordre ont bondi de 40% entre 2016 et 2023, atteignant 278 770 cas. Une tendance lourde qui appelle une vigilance de tous les instants.

Profil des victimes et des auteurs : des disparités criantes

L’analyse fine des données fait ressortir des statistiques révélatrices. Environ 67% des victimes de cybercriminalité sont des femmes. À l’inverse, si les hommes adultes ne représentent que 16% des personnes touchées, ils sont responsables de 62% des attaques. Les filles mineures, elles, ont 2,5 fois plus de risques d’être ciblées que les garçons. Des chiffres qui plaident pour une prévention renforcée auprès des plus jeunes et des publics vulnérables.

Autre enseignement clé : la cybermalveillance prend nettement le pas sur les agressions physiques. Une tendance de fond qui exige d’adapter les stratégies de sécurité et de consacrer davantage de moyens aux menaces invisibles.

Une mobilisation tous azimuts pour endiguer le fléau

Si le constat est alarmant, les pouvoirs publics ne restent pas les bras croisés. Avec la création fin 2023 du service national de compétence, le ministère a renforcé son arsenal de prévention et de lutte. Au programme : suivi des actions, veille juridique et réglementaire, mais aussi mise en place d’un centre de formation en cybersécurité de haut niveau à Lille, ouvert aux forces de l’ordre mais aussi aux partenaires publics et étrangers.

Seule une coopération étroite entre tous les acteurs – État, entreprises, citoyens, chercheurs – permettra de relever ce défi majeur pour notre société numérique. Car derrière les chiffres, c’est notre sécurité collective qui est en jeu. Il est urgent de renforcer notre cyberdéfense si nous voulons continuer à profiter des formidables opportunités du digital sans en subir les dérives.

L’analyse fine des données fait ressortir des statistiques révélatrices. Environ 67% des victimes de cybercriminalité sont des femmes. À l’inverse, si les hommes adultes ne représentent que 16% des personnes touchées, ils sont responsables de 62% des attaques. Les filles mineures, elles, ont 2,5 fois plus de risques d’être ciblées que les garçons. Des chiffres qui plaident pour une prévention renforcée auprès des plus jeunes et des publics vulnérables.

Autre enseignement clé : la cybermalveillance prend nettement le pas sur les agressions physiques. Une tendance de fond qui exige d’adapter les stratégies de sécurité et de consacrer davantage de moyens aux menaces invisibles.

Une mobilisation tous azimuts pour endiguer le fléau

Si le constat est alarmant, les pouvoirs publics ne restent pas les bras croisés. Avec la création fin 2023 du service national de compétence, le ministère a renforcé son arsenal de prévention et de lutte. Au programme : suivi des actions, veille juridique et réglementaire, mais aussi mise en place d’un centre de formation en cybersécurité de haut niveau à Lille, ouvert aux forces de l’ordre mais aussi aux partenaires publics et étrangers.

Seule une coopération étroite entre tous les acteurs – État, entreprises, citoyens, chercheurs – permettra de relever ce défi majeur pour notre société numérique. Car derrière les chiffres, c’est notre sécurité collective qui est en jeu. Il est urgent de renforcer notre cyberdéfense si nous voulons continuer à profiter des formidables opportunités du digital sans en subir les dérives.

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