Au Japon, Les Disquettes Passent Enfin à La Trappe

Imaginez un instant : le pays du soleil levant, berceau de l’innovation technologique, se débattant encore avec… les disquettes ! Cette contradiction entre modernité et traditions bien ancrées n’a pas manqué de faire sourire. Mais le Japon semble enfin prêt à enterrer ce vestige du passé dans les méandres de son administration, et c’est une véritable victoire qu’a célébrée cette semaine le ministre du Numérique, Taro Kono.

La fin d’un règne vieux de 50 ans

« Nous avons gagné la guerre contre les disquettes le 28 juin ! », s’est réjoui le ministre auprès de Reuters. Au cours du mois dernier, plus d’un millier de réglementations encadrant l’usage de ces reliques informatiques ont été supprimées. Un grand ménage qui s’inscrit dans une campagne de modernisation lancée il y a plusieurs mois par l’Agence numérique du pays, créée en 2021.

Car si le support de stockage magnétique a connu son heure de gloire dans les années 80-90, il est totalement dépassé à l’ère du cloud et des clés USB. Sony a d’ailleurs cessé de produire des disquettes en 2011, signant la fin d’une technologie vieille de plus de 50 ans. « Où peut-on acheter une disquette de nos jours ? » ironisait à juste titre Taro Kono l’an dernier.

Le numérique, talon d’Achille nippon

Pourtant, jusqu’à récemment, près de 1900 procédures administratives imposaient encore l’utilisation de disquettes au Japon. La pandémie de Covid-19 avait d’ailleurs mis en lumière les carences digitales du pays :

  • Formulaires papier
  • Téléscripteurs
  • Disquettes

Autant d’anachronismes qui ont compliqué la gestion de la crise sanitaire et poussé le gouvernement à nommer un ministre dédié à la transformation numérique en 2022 : le volontaire Taro Kono.

Une culture conservatrice difficile à bousculer

Si certains fonctionnaires justifiaient l’usage des disquettes par des questions de sécurité des données, c’est surtout un certain conservatisme qui semble en cause. Le même qui explique le règne persistant des fax, des paiements en liquide ou encore la panique provoquée par la fin du vénérable Internet Explorer.

Le numérique progresse au Japon, mais les habitudes ont la peau dure, surtout dans l’administration.

– Un haut-fonctionnaire japonais

Gageons que la guerre menée tambour battant par Taro Kono permettra enfin de dépoussiérer les mentalités et de hisser le Japon au niveau de ses ambitions technologiques. Les disquettes appartiennent désormais au passé, place au futur !

Une culture conservatrice difficile à bousculer

Si certains fonctionnaires justifiaient l’usage des disquettes par des questions de sécurité des données, c’est surtout un certain conservatisme qui semble en cause. Le même qui explique le règne persistant des fax, des paiements en liquide ou encore la panique provoquée par la fin du vénérable Internet Explorer.

Le numérique progresse au Japon, mais les habitudes ont la peau dure, surtout dans l’administration.

– Un haut-fonctionnaire japonais

Gageons que la guerre menée tambour battant par Taro Kono permettra enfin de dépoussiérer les mentalités et de hisser le Japon au niveau de ses ambitions technologiques. Les disquettes appartiennent désormais au passé, place au futur !

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